COP22 : Le Maroc porte-voix d’une Afrique émergente

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Gr?ce ? son engagement de longue date dans les n?gociations sur les changements climatiques et ses avanc?es dans le domaine des ?nergies propres, le Maroc s?impose aux yeux de ses partenaires africains comme porte-voix du continent dans la nouvelle architecture environnementale mondiale qui ?merge des COP

Telle est l?image que le Royaume a r?ussi ? construire au fil des ans ? travers les contr?es africaines, y compris en Afrique australe. "Le Maroc est un pays clef. Il faut rappeler que les fondements de l?actuel effort international en faveur de la lutte contre les changements climatiques sont bas?s sur les accords de Marrakech (NDLR: accords concluant le processus de Kyoto sign?s lors de la COP7 tenue dans la ville ocre en 2001)", confie Maesela Kekana, directeur-g?n?ral charg? des changements climatiques au minist?re sud-africain de l?Environnement. Tr?s au fait des efforts du Maroc dans le domaine de lutte contre le changement climatique, ce haut responsable sud-africain souligne que l?Afrique nourrit d?importantes attentes par rapport au r?le du Maroc pour offrir au continent le meilleur deal ? l?occasion de la 22?me conf?rence sur le climat (COP22), que le Royaume se pr?pare ? accueillir en novembre prochain. "Nous n?avons aucun doute que le Maroc sera ? la hauteur des attentes de l?Afrique et fera du rendez-vous de Marrakech une occasion pour d?gager une action forte et solidaire contre les changements climatiques", indique Kekana, notant que le conclave de Marrakech sera celui de l?action et de la mise en ?uvre de dispositions cruciales pour l?avenir de l?humanit?. En accueillant la COP22, qui marquera l?op?rationnalisation de l?accord de Paris, le Maroc offre ? son continent un grand privil?ge, a-t-il poursuivi. Revenant sur les priorit?s de l?Afrique pour cette COP22, le responsable sud-africain a soulign? que le Maroc a d?j? articul? ces priorit?s, en particulier celles se rapportant au renforcement des capacit?s. Il s?agit d?une question cruciale pour les pays africains, a-t-il dit, soulignant que l?Afrique souhaite voir un soutien plus accru en termes de renforcement des capacit?s, d?adaptation et de transfert de technologie. "Le Maroc, en sa qualit? de pr?sident de la COP22, a d?j? ?tal? d?une mani?re ?loquente les priorit?s partag?es par tous les pays africains", a insist? Kekana, faisant observer que les pays africains attendront du sommet de Marrakech de donner corps aux recommandations relatives ? la question de l?adaptation des pays africains aux changements climatiques.? "En tant qu?Africains, nous souhaiterons un renforcement de l?appui financier aux efforts d?adaptation conjugu? ? un transfert technologique ? la hauteur des risques associ?s aux changements climatiques", a-t-il dit. La question de l?adaptation est, en effet, une question primordiale pour l?Afrique, selon les conclusions de nombreux rapports et ?tudes internationaux. Selon le programme des Nations Unies pour l?environnement (PNUE), l?Afrique est le continent dont les conditions climatiques changent le plus rapidement.? Les co?ts de l?adaptation au changement climatique pourraient par cons?quent s??lever ? 50 milliards de dollars par an d?ici 2050, en d?pit des efforts internationaux pour limiter la hausse des temp?ratures en dessous des 2?C au cours de ce si?cle. "Nous devons user de tous les moyens pour mobiliser le soutien financier ? l?initiative africaine d?adaptation", a dit le responsable sud-africain, soulignant que les pays africains qui ont beaucoup investi dans le domaine de l?adaptation doivent voir leurs efforts reconnus par la communaut? internationale.? Kekana a, d?autre part, met en avant l?urgence d?une action internationale concert?e contre les changements climatiques, en particulier en Afrique. Certaines r?gions du continent, notamment l?Afrique australe, continuent, en effet, de subir l?impact de ces changements sous forme de s?cheresses cycliques et de vagues de chaleurs r?currentes. Selon le responsable sud-africain, la s?cheresse qui frappe actuellement l?Afrique australe repr?sente un v?ritable cauchemar eu ?gard ? l?impact d?vastateur en particulier sur les communaut?s rurales et sur les prix des produits alimentaires, une situation qui p?nalise les couches sociales d?favoris?es. Et d?ajouter que la COP22 de Marrakech marquera ? coup s?r une rupture avec la logique de confrontation nord-sud pour une mutualisation des efforts. Gr?ce aux efforts de pays comme le Maroc, l?Afrique a d?montr? qu?elle est en droit d?exercer pleinement ses droits en tant qu?acteur d?cisif dans les principales questions internationales, notamment celles des changements climatiques, a-t-il dit, citant notamment les avanc?es r?alis?es par le Maroc dans le domaine des ?nergies renouvelables.? Le Maroc est aujourd?hui un mod?le dans ce domaine non seulement sur le plan continental mais ? l??chelle plan?taire, a fait observer Kekana. Et de conclure que le Maroc est bien positionn? pour servir de trait d?union entre l?Afrique et l?Europe et de porte-parole pour le continent africain, surtout lorsqu?il assumera la pr?sidence de la COP22, une conf?rence qui devra tenir toutes ses promesses en tant que conclave fondateur du futur.

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