L'OCDE appelle à une implication du secteur privé dans la gestion des risques naturels au Maroc

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Catastrophes-naturelles

La gestion efficace des risques requi?re l?adoption d?une approche prospective, fond?e sur la pr?vention

L'Organisation de coop?ration et de d?veloppement ?conomiques (OCDE) a appel?, mercredi ? Rabat, ? une implication du secteur priv? dans la gestion des risques naturels au Maroc, soulignant ?galement l'importance d'une plus grande association de la population dans les efforts men?s dans ce domaine. "La gestion des risques naturels au Maroc ne concerne pas le gouvernement seulement, mais rel?ve ?galement du ressort du secteur priv?", a affirm? le Directeur de la gouvernance publique et du d?veloppement territorial ? l'OCDE, Rolf Alter, lors d'une rencontre de pr?sentation des r?sultats et recommandations de l??tude de l?OCDE sur la gestion des risques au Maroc, soulignant que la mise en ?uvre de ces recommandations exige des structures et des moyens d?di?s, mais aussi une mobilisation de l?ensemble des parties prenantes et un d?bat public visant ? d?finir les r?les des uns et des autres.

Cette exigence appelle ? l?implication du secteur priv?, car "les infrastructures sont les fruits de la coop?ration entre les secteurs priv? et public", a-t-il dit.

Il a ?galement mis l?accent sur le r?le des citoyens, qui doivent ?tre inform?s et en mesure de discuter avec le gouvernement sur la vision adopt?e en la mati?re, estimant qu?une "plus grande compr?hension de la population des responsabilit?s du gouvernement, de l?individu et du secteur priv? s?av?re importante".? Il a plaid? pour l?adoption d?un nouveau concept en mati?re de gestion pr?ventive, ? savoir la gestion des opportunit?s, qui a pour objet de "cr?er les opportunit?s pour les citoyens afin qu?ils vivent dans un environnement plus s?curis? o? ils ont la chance de se d?velopper". Pr?par?e ? la demande du minist?re de l'Int?rieur et du minist?re d?l?gu? aupr?s du chef du gouvernement charg? des Affaires g?n?rales et de la gouvernance, l??tude de l?OCDE sur la gestion des risques au Maroc a mobilis? des experts internationaux de haut niveau, dont la m?thodologie s?est bas?e sur les exp?riences des ?tudes similaires men?es dans des pays comme la France, l?Italie et le Japon, a relev?, pour sa part, Charki Draiss, ministre d?l?gu? aupr?s du ministre de l'Int?rieur. Au cours des dix derni?res ann?es, le Maroc a fait face ? de nombreuses catastrophes naturelles ayant fait plusieurs victimes et de lourds d?g?ts sur le plan social, ?conomique et environnemental, a-t-il regrett?, citant les exemples des inondations de novembre 2002 ? Mohammedia et de 2014 dans le Sud du pays, outre le tremblement de terre d'Al Hoceima en 2004. Ces ?v?nements ont d?montr? l'existence de plusieurs lacunes li?es ? la fragilit? du tissu socio-?conomique et des infrastructures, et qui ont ?t? abord?es dans le discours Royal du 25 Mars 2004, a-t-il not?, estimant que ce discours a impuls? une nouvelle dynamique ayant permis la cr?ation d?institutions publiques ? l?expertise reconnue dans le domaine de la gestion des risques et des crises. La gestion efficace des risques requi?re l?adoption d?une approche prospective, fond?e sur la pr?vention, ? m?me de favoriser l?adaptation des ressources humaines et mat?rielles aux besoins et circonstances, a-t-il estim?.? En ce qui le concerne, le ministre d?l?gu? charg? des Affaires g?n?rales et de la Gouvernance, Mohamed El Ouafa, a insist? sur la coordination entre les diff?rentes strat?gies adopt?es et acteurs concern?s en mati?re de gestion des risques au Maroc, jugeant n?cessaire que le minist?re de l?Int?rieur chapeaute ce chantier, car ce d?partement dispose de "l?administration territoriale, des outils juridiques et des moyens pour assurer la pr?vention et r?agir en cas de catastrophes". "Seule l?administration territoriale, avec les communes, peuvent suivre et ex?cuter l?action gouvernementale et d?finir les grandes lignes", a-t-il soulign? ? cet effet, ajoutant qu?il est tout aussi important que nos politiques publiques et l?ensemble des d?partements interviennent afin d?assurer la sensibilisation des citoyens dans ce domaine. Il a ?galement attir? l?attention sur l?importance d?engager les jeunes dans cette dynamique, citant l?exemple du Croissant rouge marocain, pr?sid? par SAR la Princesse Lalla Malika, qui a form? 35.000 secouristes.? L??tude de l?OCDE sur la gestion des risques au Maroc analyse l?action d?acteurs multiples, allant du gouvernement central, des collectivit?s territoriales, des organes de recherche, du secteur priv? et de la soci?t? civile.? Elle porte une attention particuli?re aux questions de gouvernance, de coordination et d?inclusion. Son analyse prend en compte l?ensemble du cycle de gestion des risques (?valuation des risques, pr?vention et att?nuation, r?ponse et gestion de l?urgence, et rel?vement et reconstruction), et identifie les d?fis restant ? relever pour renforcer la r?silience de l??conomie et de la soci?t? marocaine face aux risques.

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