Latifa Ibn Ziaten se bat pour qu’il n’existe plus d’autres Merah

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couv-siel2 Latifa Ibn Ziaten, m?re du militaire tu? en 2012 par Mohamed Merah, diffuse un message de paix aupr?s des jeunes des quartiers. Elle t?moigne dans son livre ??Mort pour la France??. Elle a perdu son fils le 11 mars 2012. Il a ?t? la premi?re victime de la folie meurtri?re de Mohamed Merah. Imad ?tait militaire, un m?tier dont elle ?tait ??fi?re?? et il est ??mort pour la France??, comme elle l?explique dans son livre o? elle t?moigne ??pour que la mort ne reste pas le dernier mot??. Latifa Ibn Ziaten aurait pu choisir de pleurer son fils en silence. Latifa Ibn Ziaten aurait pu crier au r?tablissement de la peine de mort, comme le font certains parents apr?s la perte d?un enfant, mais Latifa Ibn Ziaten a d?cid? de s?investir aupr?s des habitants des quartiers difficiles pour qu?il n?y ait plus de Mohamed Merah. ??Certains ont dit qu?il ?tait un h?ros, moi je dis que c?est un assassin??, r?p?te t-elle. Elle a fond? son association Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix?? et passe d?sormais son temps ? d?livrer la bonne parole. ??Maintenant, je suis une femme de terrain, je travaille avec les jeunes dans les ?coles, dans les prisons, dans les quartiers??, raconte celle qui arrache des larmes d??motion au public, subjugu? par son courage. Les attentats de Paris ont sonn? comme une deuxi?me perte. Une fois encore, Latifa Ibn Ziaten, ne comprend pas que???l?on tue pour un dessin??. Elle explique de sa voix douce, que ??la libert? est essentielle. Et m?me si je n?accepte pas la caricature, je respecte ces journalistes, un dessin ne change rien ? ma religion??. Pour Latifa Ibn Ziaten, le 11 janvier est ??une le?on?? et un nouveau signal d?alerte aupr?s de l?Etat qui n?avait ??pas pris conscience du ph?nom?ne lors de la tuerie de Toulouse??. Elle mart?le qu?il doit agir dans les quartiers, ??ouvrir les ghettos ferm?s et les cit?s oubli?es?et cesser de faire l?amalgame avec l?Islam??. Refusant le mis?rabilisme, elle d?nonce les parents, d?missionnaires, qui ont baiss? les bras et attendent que l?Ecole ?duque leurs enfants au lieu de les instruire. ??Quand on veut r?ussir, on peut, comme l?on peut sortir des ghettos ?, affirme la franco-marocaine qui est arriv?e ? l??ge de 17 ans pour rejoindre son mari Ahmed, cheminot ? la SNCF. ??La France ne m?a rien donn? mais elle m?a ouvert les bras??, t?moigne t-elle. C?est toute la force de Latifa Ibn Ziaten?: un discours de tol?rance poignant, ancr? dans le r?el.

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