Académie du royaume du Maroc : la modernité au cœur de la 44ème session

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L’académie du royaume du Maroc tiendra sa 44ème session, du 24 au 26 à Rabat, sous le thème : « de la modernité aux modernités ». Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 17 janvier à Rabat, ont été présentés les sujets sur lesquels se penchera un parterre d’éminents académiciens, intellectuels et chercheurs en provenance de 12 pays.

Les travaux de cette 44ème session tenteront de mettre en lumière les contradictions de la modernité, interroger le présent à la lumière du passé et contrecarrer les amalgames entre renouveau et modernité.

A cette occasion, Abdeljalil Lahjomri, le secrétaire perpétuel de l'académie du royaume du Maroc, a souligné que cette institution joue un rôle majeur dans la discussion des questions intellectuelles, rappelant que l'ouverture est devenue le mécanisme qui impulse toutes les activités de l’académie afin de fédérer toutes les parties avides de connaissance, en particulier parmi les jeunes universitaires.

Il a également précisé que l'académie est en phase d'établir des partenariats avec plusieurs instances internationales homologues, ajoutant qu’un protocole d’entente a été signé avec l’Institut "Mandela" pour les études sur le développement (MINDS) en Afrique du Sud dans l’objectif de contribuer à la formation des élites africaines.

Lahjomri a, par ailleurs, mis en avant les étapes ayant marqué l’action de l'académie au cours de l'année précédente, à savoir la 43ème session tenue sous le thème « l’Afrique comme perspective de réflexion », la participation à la 22ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22-Marrakech) à travers un stand et un séminaire international de haut niveau, en plus d’une série de conférences organisées en préparation à la 44ème session.

Pour sa part, Mohammed Kettani, le chancelier de l’académie du royaume du Maroc, a affirmé que la prochaine session verra, à l’image des sessions précédentes, la participation des membres nationaux et étrangers de l’académie, outres des scientifiques, intellectuels et dirigeants politiques, soulignant à cet effet que cette diversité d'idées est une preuve de la neutralité et du non-alignement de l’académie, et que l'émergence de points de vue divergents et contradictoires est en mesure d’ériger la modernité en un facteur positif au lieu d'être un phénomène semant confusion et scepticisme.  

Selon un communiqué de l’académie, la session abordera la modernité tel un modèle idéal de promotion des individus et des sociétés dans un contexte mondialisé qui crée la confusion dans les esprits en faisant naître des sentiments d’insécurité et de doute.

Les intervenants vont, quant à eux, proposer une étude de cas autour de faits historiques, de grandes questions comme la nécessité d’une modernité authentique pour la pensée arabo-musulmane, la modernité du Moyen-Orient, la réforme économique au Maroc entre 1956 et 2016, et les femmes marocaines face aux défis de la modernité.

 

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