Afrique du Sud : Crise économique et division au sein du parti au pouvoir

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Johannesburg - Le pr?sident sud-africain, Cyril Ramaphosa, a convoqu?, mercredi, une r?union avec les dirigeants des entreprises publiques du pays, en proie ? de graves probl?mes financiers et de gouvernance.

La rencontre est intervenue dans le sillage de la d?mission des pr?sidents directeurs-g?n?raux de la compagnie nationale d??lectricit? (ESKOM) et de la compagnie a?rienne (SAA). Ces d?missions ont ?t? per?ues dans les milieux des investisseurs comme un nouveau frein ? l?agenda de r?forme que le pr?sident Ramaphosa souhaite mettre en ?uvre durant son nouveau mandat de cinq ans.

ESKOM et SAA sont plong?es dans une profonde crise financi?re que le gouvernement est incapable de r?soudre en raison de la crise ?conomique qui frappe le pays depuis des ann?es. Eskom, dont la dette s??l?ve ? plus de 30 milliards de dollars, op?re depuis le d?but de l?ann?e des op?rations de d?lestage, sapant la confiance des investisseurs.

Selon la pr?sidence sud-africaine, la rencontre de mercredi, marqu?e par la participation des responsables des 20 principales entreprises publiques du pays, a eu pour but de recueillir l?avis de ces responsables sur les moyens de sortir de l?actuelle crise.?

La rencontre a permis de soulever plusieurs probl?mes qui limitent la capacit? des entreprises publiques ? tirer la croissance et le d?veloppement, a dit Ramaphosa, citant parmi ces probl?mes une capitalisation inad?quate et une mauvaise gouvernance.

Fraichement r??lu ? la magistrature supr?me suite aux ?lections g?n?rales du 8 mai dernier, remport?es par le Congr?s national africain (ANC), Ramaphosa se heurte ? de nombreux obstacles pour mettre en ?uvre son plan de r?forme, en particulier les divisions au sein du parti au pouvoir.

Ces difficult?s sont compliqu?es par un climat ?conomique et social pour le moins sombre. Des chiffres publi?s mardi par l?agence officielle des statistiques ont montr? que l??conomie sud-africaine a recul? de 3,2 pc au premier trimestre de 2019, marquant sa plus forte contraction depuis la crise ?conomique et financi?re mondiale de 2008/2009.

Cette contraction, qui intervient suite ? une croissance de 1,4 pc du Produit int?rieur brut (PIB) au dernier trimestre de 2018, est le r?sultat de la contreperformance de secteurs cl?s notamment le secteur manufacturier qui a recul? de 8,8 pc.

Pratiquement tous les secteurs de l?activit? ?conomique ont enregistr? des r?sultats n?gatifs, selon les conclusions de l?agence.

Cette nouvelle chute t?moigne de l?aggravation de la crise ?conomique dans le pays arc-en-ciel, qui souffre d??normes d?ficits sociaux dont un ch?mage affectant pr?s de 28 pc de la population active et une pauvret? touchant plus de la moiti? de la population globale (environ 58 millions d??mes).

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