E-Commerce en Afrique: Le Maroc, cinquième, gagne une place

5437685854_d630fceaff_b-

987
Partager :

Le Maroc vient en cinquième position au niveau du continent africain dans le classement 2018 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Le classement est basé sur l’indice du commerce électronique d’entreprise à consommateur (B2C), rendu public dans le cadre de la Semaine africaine du commerce électronique, dont les travaux se tiennent actuellement à Nairobi, au Kenya.

Le Maroc qui a ainsi gagné une place par rapport à l'an dernier dans le classement de la CNUCED, a également amélioré son positionnement au niveau mondial passant de la 85e à la 81e place sur 151 pays évalués.

Les critères mesurés par l’indice renseignent notamment sur le nombre d’acheteurs en ligne, le niveau de sécurité des serveurs et la facilité de paiement et de livraison.

Le Royaume s’est fait remarquer par des taux supérieurs à la moyenne africaine, puisque 62% des Marocains utilisent Internet pendant que trois quarts de la population d’Afrique n’ont pas encore commencé à l’utiliser.

Dans ce domaine, le Maroc décroche la première place en Afrique, ex aequo avec le Gabon et devant l'Afrique du Sud (59%) et la Tunisie (56%). Il se positionne au-dessus de la moyenne africaine (26%) et même mondiale (54%).

De plus, le taux de pénétration de serveurs internet sécurisés s’élève à 54% au Maroc, soit 15 points de plus par rapport au classement de 2017. Le taux marocain s’avère très performant comparé à l’Afrique du Sud (83%), l'Île Maurice (56%) et même au niveau mondial (56% également).

68 % des internautes de l'Union européenne ont acheté en ligne en 2017, contre seulement 13 % des internautes africains en moyenne.

Les Africains "mal préparés" au commerce électronique

Le classement 2018 de la CNUCED notifie clairement que les pays africains demeurent mal préparés au commerce électronique et profitent moins des avantages de l'économie numérique que le reste du monde.

"L’Afrique n’est pas aussi bien préparée à participer à l’économie numérique et à profiter de ses avantages que le reste du monde. Les trois quarts de sa population n’ont pas encore commencé à utiliser Internet", a soutenu, à ce propos, Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la CNUCED, relevant toutefois, une progression des indicateurs clefs du commerce d’entreprise à consommateur à l’échelle du continent.

Depuis 2014, l’Afrique subsaharienne affiche une croissance plus rapide que la moyenne mondiale pour trois des quatre indicateurs retenus, a-t-il noté.

« Nous estimons qu’au moins 21 millions d’Africains ont fait des achats en ligne l’année dernière. Cela représente moins de 2% du total mondial et près de la moitié de ces consommateurs connectés étaient concentrés dans trois pays (Nigéria, Afrique du Sud et Kenya) », a-t-il fait remarquer. 

Cependant, depuis 2014, le nombre d’acheteurs en ligne a bondi de 18 % par an en Afrique, contre 12 % en moyenne au niveau mondial. Mais les pays africains auront besoin de promouvoir l’utilisation d’Internet pour faire croître le commerce électronique, alors que bon nombre d’entre eux doivent aussi faire en sorte que leurs internautes se sentent suffisamment en confiance pour acheter en ligne, recommande l’organisation onusienne.

La Semaine africaine du commerce électronique réunit des ministres ainsi que des hauts fonctionnaires, des chefs d'entreprise et des représentants de la société civile et des organisations internationales pour une semaine de dialogue sur le thème du renforcement des économies africaines à l'ère du numérique.

L'événement, initié en collaboration avec les partenaires de l'initiative "eTrade for all" et d'autres partenaires du secteur privé, représente une occasion unique de renforcer le dialogue pluri-acteurs sur le commerce électronique et le développement pour le continent africain.

lire aussi