Enseignants contractuels : le ministère de l’Education met en garde les contestations

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Face aux contestations des enseignants contractuels, le ministère de tutelle a annoncé, dans un communiqué rendu public, dimanche 17 mars qu’il n’hésitera pas à prendre  les mesures nécessaires à l’encontre des enseignants qui entravent le déroulement des cours.

A ce sujet, le ministère de l’Education nationale a publié un communiqué, dimanche 17 mars, sur la situation dans le secteur de l'éducation nationale suite à la persistance des contestations des enseignants contractuels, selon nos confrères de Medias24.

« Malgré le respect par le gouvernement de ses obligations envers les enseignants des académies régionales d'éducation et de formation en apportant les modifications nécessaires au statut de ces cadres, certaines parties essaient encore de faire pression sur ces professeurs pour les décourager de rejoindre leurs départements et de s'acquitter de leurs tâches ».

Par ailleurs, le ministère annonce qu'il assurera la protection nécessaire à tous les enseignants dans et autour des établissements d'enseignement afin de leur permettre de s'acquitter de leurs tâches professionnelles dans les meilleures conditions, qu'il n'hésitera pas à prendre toutes les mesures administratives et juridiques à l'encontre de toute personne qui entraverait le déroulement normal des cours, et qu'il appliquera les procédures administratives en vigueur à l'encontre des enseignants absents, selon la même source.

Dans ce sens, le ministère a renouvelle l'appel à mettre l'intérêt des élèves au-dessus de toute autre considération.

Malgré ces faits, la coordination nationale des enseignants contractuels insiste sur la grève en la prolongeant jusqu’au 24 mars courant, selon le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 18 mars.

Cette dernière vient en effet de décider, à l’issue d’une réunion, de prolonger la grève qu’elle observe actuellement d’une autre semaine, c’est-à-dire du 18 au 24 mars. Il s’agit donc de la troisième prolongation du genre.

Selon les propos de la coordination, cette décision intervient en réponse à l’adoption par le gouvernement « des méthodes archaïques » sans porter l’importance au risque de l’année scolaire blanche.

La coordination nationale des enseignants contractuels reproche surtout aux Académies régionales de l’éducation et de la formation de geler volontairement les salaires des enseignants contractuels, surtout ceux engagés en 2016, sans «prendre en considération leur situation sociale.

Le journal quotidien rappelle que certaines académies ont effectivement adressé des mises en garde, mais qui ne concernent que les enseignants engagés en 2019, qu’elles ont menacés de rupture de contrat en cas d’absence de plus cinq jours.

Pour rattraper les cours, le ministère de l’Education a procédé à un plan d’urgence. Celui-ci donne la priorité aux classes diplômantes comme la 6e année du primaire (CEP), la 3e année de collège (BEPC) et la terminale (baccalauréat).

A ce propos, les Académies régionales de l’enseignement seront mobilisées pour assurer ces cours et donc à engager d’anciens enseignants de la fonction publique, auxquels les heures supplémentaires seront payées.

Cependant, la coordination des enseignants grévistes précise que seule «une solution globale et rapide peut sauver les examens de fin d’année, et non des solutions de rafistolage».

 

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