Gdim Izik : La défense de la partie civile confirme la responsabilité des accusés

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La défense de la partie civile dans l'affaire de Gdim Izik a confirmé la responsabilité totale des accusés dans les atrocités infligées aux éléments des forces de l'ordre et des civiles lors du démantèlement de ce camp.

La défense de la partie civile oeuvre à travers son plaidoyer à dévoiler la nature des actes ayant coûté la vie à plusieurs citoyens, a indiqué Abdellatif Ouahbi, un des avocats de la défense de la partie civile, précisant que l'étape actuelle est une occasion de discuter l'ensemble des déclarations et des notes, qui ont remis en cause la légitimité du procès.

« Nous exprimerons notre point de vue sur les opinions et les plaidoiries présentées par la défense des accusés et nous verrons ce que la Cour décidera », a-t-il dit. 

Dans une déclaration en marge du procès des accusés dans les événements de Gdim Izik qui se poursuit à la Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé, Ouahbi a souligné que le procès s'est déroulé dans des conditions normales, notant que toutes les conditions nécessaires ont été réunies pour permettre aux accusés et à la partie civile d'exprimer leurs positions.

Même si la défense de la partie civile a demandé que le procès se déroule sous forme de confrontation avec les accusés, « afin d'exposer nos idées, notre analyse et nos arguments et de permettre d'autre part aux accusés d'exprimer leur conception », ces derniers ont préféré de se retirer du procès au lieu de se confronter, a-t-il déploré.

Abdellatif Ouahbi a en outre précisé que la Chambre criminelle près la Cour d’appel a fourni aux accusés tous les moyens pour se défendre, notamment la présence des officiers de la police judiciaire, qui ont rédigé les procès en tant que témoins, la réalisation de l'expertise médicale, la présence des membres de la commission médicale pour fournir leurs explication concernant les résultats de l’expertise, outre le fait de leur permettre de prendre connaissance des moyens d'argumentation et de ce qui a été saisi. Après tout cela, les accusés ont préféré de se retirer du procès, ce qui montre, selon lui, que ce qui les préoccupe essentiellement, c'est de marquer des positions politiques et non de se défendre".

De son côté, Ibrahim Errachidi, également l'un des avocats de la défense de la partie civile, a expliqué dans une déclaration similaire que les plaidoyers de la défense visent à confirmer la responsabilité totale des accusés dans les atrocités infligées aux éléments des forces de l'ordre et des civiles lors du démantèlement du camp, et revendique d'indemniser les ayant droits des victimes, notant que cela ne dédommagera par leurs familles du mal qu'elles ont subi, mais reste « une reconnaissance morale des droits de ces victimes qui ont été tuées d'une façon inhumaine ». 

Brahim Errachidi a également relevé que la décision du retrait des accusés du procès prouve que ces derniers n'ont pas voulu un procès équitable autant qu'ils le considéraient comme « un moyen pour véhiculer leurs positions séparatistes », soulignant que la non confrontation avec les témoins et le refus de répondre aux questions de la défense de la partie civile avait pour but de perturber le procès.

Il a ajouté que la Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé, à travers son comportement flexible avec les accusés et toutes les parties du procès, a prouvé son respect des règles juridiques et des droits des accusés et de la défense.

 

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