Khalil Hachimi Idrissi : « le périmètre d’action de la MAP s’élargit »

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Khalil Hachimi Idrissi, directeur de la MAP a accordé une interview à Telquel dans laquelle il a évoqué la refonte de l’agence et parlé du nouveau projet de loi devant régir l’agence

Revenant sur le nouveau projet de loi adopté le 24 juillet dernier et qui doit remplacer le texte qui organise la MAP depuis 40 ans, le directeur de la MAP a fait savoir à nos confrères de Telquel qu’il offre un cadre légal dans lequel un établissement stratégique tel que la MAP peut évoluer. « Il a fallu concevoir d’abord une vision stratégique qui définit le nouveau positionnement de la MAP au niveau  continental et régional, les activités qu’elle doit exercer pour se développer et les modes de gouvernance adaptés à la nouvelle situation », a déclaré Khalil Hachimi Idrissi.

Le patron de la MAP a également fait savoir, dans son interview avec Telquel, que ce nouveau texte de loi définit explicitement les missions de l’agence pour le compte de l’Etat et les distingue des autres activités rémunératrices de la MAP. Il a également indiqué que le périmètre d’action de la MAP s’élargissait et que l’agence se trouve dans l’obligation de s’ouvrir à de nouveaux moyens de transmission d’informations tels que l’image, le son, la vidéo, etc.

Par ailleurs, Khalil Hachimi Idrissi a évoqué l’article 3 du projet de loi en question qui permet à la MAP d’utiliser le système de transmission satellitaire. Il a tenu à préciser que ceci était différent de la création d’une chaîne diffusée par satellite. La MAP est habilitée à offrir un service de transmission par satellite qui est une offre de service public en la matière, a-t-il ajouté avant de poursuivre que créer une chaîne d’information en continu fait partie des projets proposés au gouvernement dans le cadre du plan stratégique 2012-2016. Pour lui, même si la décision officielle n’est pas encore prise, ce service s’impose au Maroc. « Au Maroc, ce n’est pas parce que le pôle public est en faillite que l’on doit se croiser les bras et regarder les trains passer. Il faut de l’audace et de l’intelligence pour mutualiser et trouver des solutions novatrices et complémentaires pour sortir de cette fatalité de l’échec », a-t-il déclaré.

Concernant le financement, Khalil Hachimi Idrissi a rappelé à Telquel que l’agence compte plus de 300 journalistes et fonctionne avec un budget de l’ordre de 249 millions de dirhams. Il a déclaré que le développement de l’agence nécessite des moyens en corrélation avec ses missions et son statut d’établissement public à caractère stratégique. Il estime que le budget débloqué par les autorités ne permet pas, par exemple, de concurrencer les grandes agences internationales.

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