Kohler invite le Maroc et l’Algérie à dialoguer à Genève

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L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Kohler, a invité le Maroc et l’Algérie, de même que la Mauritanie et le Polisario à se réunir à Genève pour relancer les négociations dans le conflit du Sahara

Selon des sources diplomatiques, les quatre parties ont jusqu’au 20 octobre pour répondre à cette invitation, la table ronde étant prévue pour les 4 et 5 décembre prochains.

En janvier dernier, Kohler avait invité chaque partie à des rencontres bilatérales à Berlin. Pour le Maroc, il ne peut pas y avoir de processus de négociations avec le Polisario sans l’Algérie, que le royaume considère comme l’acteur principal du conflit. Ce que l’Algérie refuse catégoriquement. Il serait donc étonnant qu’elle accepte l’invitation de Kohler de  décembre prochain.

De son côté, lors du discours de la Marche Verte, le roi Mohammed VI avait tenu à rappeler ces conditions pour le règlement de ce conflit. D’abord, le royaume a rappelé qu’ « aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, ni en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité. 

Ensuite, le Maroc a souligné : « les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif ».

En troisième lieu, le Maroc a exigé : « le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement »

Et enfin, le Maroc soulignait le « refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.

Pour rappel, le conseil de sécurité de l’ONU, dans sa résolution 2414 du 27 avril dernier, a demandé aux pays voisins d’apporter « une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique ».

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