Conscient des grands défis le gouvernement actuel a placé la question du développement du secteur des énergies renouvelables à la tête des priorités

L’Argentine a réaffirmé pendant les derniers mois son engagement en faveur de l’environnement, à travers le développement de son arsenal juridique et le lancement d’une panoplie de projets dans ce domaine, outre son adhésion aux efforts visant la lutte contre les changements climatiques sur le plan international, et ce à la veille de sa participation à la 22-ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), prévue en novembre prochain à Marrakech. 

Conscient des grands défis qu’il doit relever dans le domaine de l’environnement, le gouvernement actuel du président Mauricio Macri a placé, depuis son arrivée au pouvoir, la question du développement du secteur des énergies renouvelables à la tête des priorités de sa politique énergétique et a adhéré au processus de ratification de l’Accord de Paris. 

Ainsi, en décembre dernier, l’Argentine figurait parmi les 195 pays ayant adopté l’accord de Paris sur le climat, dont l’objectif est de contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.

A la suite de la ratification de cet accord par le parlement argentin, le 1er septembre courant, le président Mauricio a procédé au dépôt des instruments de ratification de l’Accord de Paris sur le climat, lors d’une cérémonie de dépôt des instruments de ratification dudit accord, organisée par le Secrétariat général de l’ONU, en marge de la 71è session de l’Assemblée générale, tenue dernièrement à New York.

Dans le même esprit de cet accord, qui doit entrer en vigueur après sa ratification par 55 pays responsables de 55% des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement argentin a procédé en juillet dernier à la création du Conseil national des changements climatiques, en vue d’une meilleure coordination entre les différents départements gouvernementaux, les villes et les régions pour la protection de l’environnement.

Dans le même ordre d’idées, l’Argentine a renforcé sa politique dans le domaine des énergies propres, surtout à la suite du lancement en mai dernier de la première phase du plan "RenovAr" (2016-2025), dans l’objectif de développer sa production des énergies renouvelables à travers la réalisation de plusieurs projets dans les différentes régions du pays. 

Par ailleurs, selon des rapports diffusés par les médias locaux, les acteurs du secteur énergétique en Argentine comptent investir 5 milliards de dollars durant les cinq prochaines années, en vue de la production de près de 2 GW via l’énergie solaire dans différentes régions du pays.

Un montant de 60% des ces investissements seront consacrés à l’installation d’équipements de production d’énergie solaire, ce qui contribuera à la création de 60.000 nouveaux postes d’emploi. 

Dans le même sens, un projet de loi a été déposé dernièrement au parlement portant sur l’association des consommateurs à l’opération de production des énergies renouvelables.

Par ailleurs, l’Argentine a abrité dernièrement une série de conférences liées aux questions environnementales, dont deux rencontres internationales préparatoires à la COP22 de Marrakech, tenues dans la ville de Buenos Aires avec la participation du Maroc.

Le premier séminaire a été organisé sous le thème "La conscience: dialogue interreligieux et interculturel et changements climatiques", tandis que le deuxième a abordé le sujet de "la migration, l’environnement et les changements climatiques: l’avenir des mouvements humains à l’horizon de 2050".

Les travaux de ces deux rencontres, organisées à l’initiative du Centre international de promotion des droits de l’Homme (Argentine) avec le soutien du gouvernement argentin et la participation de plusieurs experts, ont été couronnés par l’élaboration d’un document qui sera présenté lors de la COP22. 

Dans le même sens, le premier congrès international des énergies renouvelables en Argentine (AIREC) a achevé ses travaux, vendredi dernier à Buenos Aires, avec la participation de plus de 500 experts et de 275 entreprises opérant dans les domaine des énergies renouvelables, en vue d’explorer les opportunités d’investissement offertes par ce domaine dans ce pays d’Amérique du Sud.

Cette rencontre a été ponctuée de conférences, de panels et de tables rondes axées sur l’examen des questions relatives à l’arsenal juridique en Argentine en matière des énergies renouvelables, dans le cadre des projets lancés par le gouvernement.

A la veille de la participation de l’Argentine à la COP de Marrakech, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Sergio Bergman, qui était l’invité de la 1ère édition des rencontres mensuelles du pôle Amérique du Sud de l’Agence marocaine de presse (MAP), tenue dernièrement à Buenos Aires, avait indiqué que "nous sommes très contents que le Maroc soit le pays hôte de cette Conférence (COP22) et nous sommes très enthousiastes à l'idée de notre participation à cet événement", en relevant la nécessité d’œuvrer de manière collective pour préserver la planète terre.