Le Maroc et le PNUD, ensemble pour lutter contre la corruption

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Le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont conclu, ce jeudi 16 février à Rabat, un accord portant sur un projet d’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Ce projet s’étale sur la période 2017-2021 et vise à appuyer financièrement et techniquement le ministère, et à l’accompagner dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption par le programme des Nations Unis pour le développement, qui dispose d’une expertise avérée en matière d’appui aux initiatives de ce genre.

L'accord a été signé par le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration par intérim Driss Merroun, et le représentant résident du PNUD à Rabat, Philippe Poinsot.

« Il ne fait aucun doute que la nature transnationale des crimes de la corruption, nous impose de combattre ce fléau non seulement au niveau national, mais aussi au niveau transfrontalier et ce dans le cadre de la coopération internationale, vue la nécessité grandissante d’améliorer les mécanismes et les outils pour contourner les effets destructeurs de la corruption », a souligné Merroun lors de la cérémonie de signature de l'accord.

Le Maroc, a-t-il affirmé, s’est engagé activement au niveau international par rapport au fléau de la corruption, notamment en organisant en 2011 la 4ème session des conférences des Etats Parties à la convention cadre des Nations Unies contre la corruption à Marrakech et a présidé cette conférence durant deux ans.

Il a rappelé que le gouvernement a fait de la lutte contre la corruption « un choix déterminant et décisif pour la consolidation de la bonne gouvernance », notant que « c’est dans ce sens que la stratégie nationale pour la lutte contre la corruption a été approuvée.

Pour sa part, le représentant résident du PNUD au Maroc a relevé que le royaume a « des ambitions très fortes en matière de lutte contre la corruption, et a mis en place une stratégie qui répond aux exigences de la convention internationale de lutte contre la corruption ». D'où l'engagement du PNUD, a-t-il dit, à disposer le ministère des outils nécessaires pour la mise en œuvre de cette dernière.

Convaincu que le fléau de la corruption porte atteinte à la légitimité du gouvernement, à la valeur de la nation, et fragilise la confiance que les citoyens ont dans les différents établissements, Philippe Poinsot, également coordonnateur des Nations Unies, a souligné l'importance de cette stratégie nationale qui émane d’une véritable volonté politique, avec l'ambition de pousser la réflexion et la lutte contre la corruption en mobilisant tous les acteurs.

Reposant sur 5 piliers (gouvernance, prévention, répression, communication/sensibilisation et formation/éducation), cette stratégie a adopté une vision qui ambitionne de renforcer l’intégrité et de réduire de façon significative la corruption au Maroc à l’horizon 2025.

Basée également sur le partenariat stratégique avec toutes les parties prenantes nationales et internationales afin d’améliorer le système national d’intégrité, la stratégie tend à renforcer la convergence entre les programmes transversaux et sectoriels, en alliant entre ce qui est juridique et procédural et ce qui est préventif et pénal.

Elle s’est traduite selon un plan d’actions basé sur 10 programmes objectivés, incluant 236 projets qui doivent être mis en œuvre sur le court, moyen et long termes y compris la réalisation de quelques résultats tangibles, et ce par la mobilisation de toutes les ressources humaines et financières nécessaires.

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