Najib Ouazzani : "On défend la clarté politique, on combat « Attahakkoum »"

5437685854_d630fceaff_b-

2482
Partager :

Il a créé la polémique aux législatives de 2016 en se présentant dans son fief, Al Hoceima, contre ses anciens alliés. Ancien secrétaire général adjoint, membre de la commission des relations publiques du PAM en 2008, puis secrétaire général du parti « Al Ahd », il a fini par donner de lui l’image d’un homme controversé, un homme qui n’a plus qu’un mot à la bouche : “Attahakkoum”. Aujourd’hui il livre au Quid sa version des faits.

Vous vous êtes déjà présenté sous les couleurs d’« Al Ahd » aux élections municipales de 2015, avec succès, qu’est ce qui vous a poussé à vous présenter aux législatives en tant que Pjdiste ?

Je suis contre le contrôle (Attahakoum), le PAM a fait main basse en 2015 sur toute la région d’Al Hoceima, ceci se traduit par l’invasion de ce parti dans toutes les institutions, (commune, chambre de commerce, etc.) ce que je rejette de manière systématique. Ceci m’a poussé à me présenter sous les couleurs du PJD qui selon moi est le parti avec lequel je partage la même vision de mon combat contre  « Attahakoum ».

Mais vous avez perdu aux élections!

Il y’a eu fraude dans les élections à Al Hoceima. Le PAM s’est permis de faire voter des MRE par procurations illégales. On a fait un SIT-IN devant la préfecture de la ville avec plus de 7 autres représentants de partis différents, et maintenant on a déposés les preuves de cette fraude auprès du conseil constitutionnel qui va sans doute trancher. On défend la clarté politique, on combat  « Attahakkoum ».

C’est quoi  « Atahakoum » ?

Bien évidemment que vous savez ce que c’est qu’« Attahakoum »

Pas du tout !

(Regard hagard et grand moment de silence)

Bon, quel bilan dressez-vous des résultats du 7 Octobre sur le plan national?

Le 7 Octobre a connu la victoire de la démocratie, la première place qu’a eu le PJD dans les élections a montré le degré de maturité du peuple marocain, qui a renouvelé sa confiance dans ce parti qui a eu le courage de traiter pendant son mandat des dossiers « tabous » tels que la caisse de compensation et la réforme des retraites, et a posé les jalons d’autres réformes dans des secteurs porteurs de valeur ajoutée, tout en résistant au « tahakoum », et sans qu’aucun de ses ministres ne soit poursuivi ou même soupçonné de fraude, chose qui ne se produisait pas auparavant.

Et votre relation avec « Al Ahd » ?

Quand je me suis présenté aux élections sous les couleurs du PJD, j’ai démissionné du parti « Al Ahd » et j’ai été remplacé par mon intérimaire jusqu'à ce que le parti fasse son congrès. Des personnes ont profité de mon départ pour s’autoproclamer comme mes successeurs, ils étaient envoyés par le PAM pour semer la zizanie. C’est un règlement de compte.

Quels sont vos positions après votre défaite ?

Je n’ai pas encore perdu, j’ai déjà déposé ma plainte auprès du conseil constitutionnel, et je reste confiant dans la transparence du conseil qui sans aucun doute me donnera gain de cause, pour ce qui est du PJD, je resterai un grand partisan pour ce parti qui combat « Attahakoum ».

lire aussi