Neila Tazi accuse le ministère de la culture de négliger la culture Gnaoua

5437685854_d630fceaff_b-

2767
Partager :

Neila Tazi, productrice et directrice du festival Gnaoua musiques du monde a dénoncé, dans un post sur Facebook, l’inertie du ministère de la culture qui a, selon elle, compromis la préservation institutionnelle de la musique Gnaoua

Tazi a déclaré avoir mené une initiative en 2012 en demandant au ministère de la culture de soumettre une demande à l’UNESCO pour classer l’art gnaoua comme patrimoine culturel immatériel.

Par ailleurs, toujours selon Neila Tai, cette demande a rencontré un « mépris » et un « manque d’intérêt de la part des hauts fonctionnaires marocains et de l’administration ». « Après cinq ans de sollicitations déterminées, de courriers et de rendez-vous incessants, j’apprends encore aujourd’hui que le dossier des Gnaoua ne sera pas traité avant au moins deux ans. La question est : Pourquoi ? », s’est-elle interrogée.

Après avoir été largement partagé sur les réseaux sociaux, le post Facebook de Tazi a attiré l'attention du ministre de la culture et de la communication, Mohamed Laâraj, qui a réagit en affirmant que : « contrairement à ce qui a circulé sur les médias sociaux, le ministère de la culture a entamé la procédure et respecté toutes les étapes ».

Laaraj a indiqué que le ministère a traité le dossier depuis 2014 et l’a envoyé à l’UNESCO l’année suivante et qu’il est actuellement à l’étude.

En tant que présidente du festival Gnaoua et de l'association Yerma Gnaoua, Neila Tazi a déclaré qu'elle et son équipe avaient « travaillé dur pour restaurer la noblesse et la grandeur de la culture de Gnaoua ».

Elle a également fait savoir que le festival rencontre beaucoup de difficultés financières malgré les efforts fournis. Et d’ajouter : « la démarche d’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO relevait d’un sentiment d’urgence, parce que de nombreux maâlems nous ont quitté tout au long de ces années, emportant avec eux tout un pan de cette tradition orale ».

lire aussi