Bouteflika n’est pas Compaoré

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Fran?ois Hollande a ?t? faire le coq ? Dakar qui a abrit? du 29 au 30 octobre le sommet de la francophonie. D?un sommet deux coups. C?est ? Dakar que son pr?d?cesseur ? l?Elys?e avait fait scandale en d?clarant que ??le drame de l?Afrique ?tait que l?homme africain n?est pas assez entr? dans l?histoire.?? L?occasion, trop belle, pour l?actuel pr?sident de le renvoyer ? son Henri Guaino et faire plaisir en m?me temps ? ses h?tes et ? ses comp?res du continent noir en assurant que celui-ci est le continent de l?avenir. En m?me temps, il n?a pas r?sist? ? la tentation de leur faire la le?on sur le tripatouillage des constitutions pour rester au pouvoir. Il s?est fond? sur le cas de l?ancien pr?sident Burkinab? Blaise Compaor? qui a pr?cipit? sa propre chute en voulant modifier la loi fondamentale de son pays pour briguer un nouveau mandat. Sur le principe, Fran?ois Hollande a raison et le dit de la plus belle des mani?res?: ??on ne change pas l?ordre constitutionnel par int?r?t personnel??. Mais dans l?histoire, il a omis que l?Alg?rien Bouteflika a fait de m?me sans que Paris pipe mot, et bien plus, il lui a offert les lauriers de sa b?n?diction et de ses f?licitations apr?s son ?lection, ce que l?am?ricain Barak Obama s?est ?l?gamment abstenu de faire. F. Hollande a aussi oubli? le grand service que Compaor? a rendu ? la France en la d?barrassant du tonitruant Thomas Sankra qui avait transform? ?sa? Haute-Volta en Burkina-Faso. Du discours du chef de l?Etat fran?ais, ses homologues retiendront que les fondements les mieux partag?s dans les relations internationales sont l?amn?sie et l?ingratitude.