La balade d?contract?e de Mohammed VI sur l?avenue Bourguiba ? Tunis montre bien qu?il n?y avait rien dans la visite officielle effectu?e en Tunisie qui puisse ?nerver le roi. En d?pit de ce qu?un journal alg?rien a laiss? entendre.

Avant m?me que l?avion du souverain marocain d?colle ? destination de la capitale tunisienne, la presse alg?rienne s?est lanc?e dans son agitation habituelle pour ne voir encore dans ce d?placement royal qu?une man?uvre contre Alger.

N?est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, et peu importe donc ? Alger que le discours de Mohammed VI devant l?assembl?e constituante de Tunisie ait ?t? apaisant, maghr?bin, ouvert sur la coop?ration et l?entente r?gionale. Alger est tout ? sa parano?a.

Les relations maroco-tunisiennes ne datent pas d?aujourd?hui et malgr? deux couacs avec Bourguiba et un rapport froid avec le pr?sident d?chu Zine El Abidine Benali, elles ont toujours ?t? d?un bon niveau. D?s l?ind?pendance, m?me si Tunis a ?t? tent? par le socialisme en 1961 sous l?impulsion d?Ahmed Ben Salah, avant d?en revenir en 1969, les choix socio-?conomiques, lib?raux, et l?orientation diplomatique, pro-occidentale, des deux pays en ont fait de bons partenaires.

Mais difficile d?expliquer cela aux Alg?riens tant le syndrome marocain chez eux est fort. Cependant viendrait bien un jour o? Alger devrait comprendre que le Maroc et son roi sont libres de r?aliser les partenariats qu?ils veulent avec qui ils entendent et que le monde n?est pas une propri?t? alg?rienne priv?e.