Nous ?tions, quelques amis et l?auteur de ces lignes, en passe de cr?er un Observatoire pour la libert? de la cr?ation cin?matographique. Nous soup?onnions que l??re qui s?ouvrait n?allait pas ?tre porteuse de bonnes nouvelles pour le secteur. Mais le censure a ?t? plus rapide que nous. A l?instant o? j??cris, ni le Centre Cin?matographique Marocain (CCM), ni le minist?re de tutelle n?ont fourni d?explication au revirement en for?ant les salles de cin?ma ? retirer de leur programmation le film Exodus de Ridly Scott retra?ant la vie de Mo?s. Ce film a pourtant re?u son visa d?exploitation?de la commission du CCM. Il faut croire qu?elle ?tait encore dans l??lan de libert? qui a marqu? son travail ces dix derni?res ann?es. Il est inutile de gloser longtemps sur les retomb?es m?diatiques de cette censure honteuse qui ne dit pas son nom et que le clerg? de ses auteurs n?assume pas publiquement. Mais il ne faut pas ?tre grand clerc pour deviner d?o? vient le tir. Est-il n?cessaire de rappeler que nous avons vu au Maroc Les Dix Commandements qui traite du m?me sujet sans que personne n?ait trouv? ? redire. C?est dire la r?gression qu?a subie le Maroc depuis. Des gens, forts de leurs dogmes, s??rigent en tuteurs du spectateur marocain pour lui dicter ce qu?il doit voir ou pas. Un crime contre l?intelligence. Le choix d?un film, l?achat d?un billet, l?acte d?aller ? la s?quence est une libert? individuelle que nul n?a le droit de soumettre ? la circoncision. Tout comme nul n?a le droit de circonscrire la libert? individuelle de celui qui refuserait d?y assister de peur de se laisser influencer ou de p?cher contre ce qu?il suppose les tables de la loi. Un b?mol toutefois. D?une fa?on ou d?une autre, ce film nous le verrons. D?o? l?idiotie dans toute sa pl?nitude de la censure. Une idiotie qui a ses synonymes. Ils portent tous des noms de responsables marocains