Mohammed VI et l’avortement

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A peine le d?bat lanc?, Mohammed VI s?en est saisi pour le promouvoir et l?encadrer. Comme tout d?bat qui m?le le ?? terrestre au c?leste??, celui de l?avortement est de ces controverses clivantes qui peuvent tourner rapidement ? l??chauffour?e si ce n?est pire. On a d?j? vu les anath?mes commencer ? pleuvoir et unir sur une m?me longueur d?ondes un Rissouni et un Benhamza. En r?agissant aussi rapidement, le souverain a mis chacune des composantes de la soci?t? marocaine devant ses responsabilit?s. Il ne s?agit pas de se perdre dans des palabres interminables. Mais de trancher apr?s une large consultation au d?lai bien fix??: un mois. Les acteurs et l?orientation des consultations ont ?t? tout aussi bien d?finis. Mohammed VI, ce n?est plus ? d?montrer, est un homme de progr?s qui ne con?oit la tradition que dans sa propension ? se moderniser et ? ?pouser son temps. La soci?t? marocaine ?tant malheureusement ce qu?elle est, le seuil est connu. Il ne faut pas r?ver d?un droit ? l?avortement absolu. Il est ? d?p?naliser pour l?instant si la grossesse est le produit d?un viol ou de l?inceste?; si les examens m?dicaux d?tectent chez le f?tus des maladies g?n?tiques incurables ou des malformations graves,?si elle met la sant? ou la vie de la m?re en danger ou encore si la m?re est atteinte d?une maladie mentale s?v?re. Ce sera toujours cela de pris sur les ?conservatismes sociaux et l?herm?tisme religieux. Mais la port?e de cette r?forme n?atteindra sa pl?nitude que si le droit des m?res c?libataires d?sireuses de garder leur prog?niture est pris en compte et si les droits des enfants ainsi n?s sont assur?s et garantis.