Il n?y a plus grand chose ? dire sur le scandale de ce que l?on appelle d?sormais la piscine du complexe sportif Moulay Abdallah. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, au lieu de tirer toutes les conclusions qu?imposent le scandale et l?indignation qu?il a suscit?e, a pr?f?r? suspendre le secr?taire g?n?ral du minist?re et le directeur des Sports. Des lampistes dans une pisteuse tentative de sauver son poste. Il est le premier responsable du minist?re, et ? ce titre il est le premier responsable de tout ce qui peut y arriver, de bien comme de mal. Mais au lieu de se comporter comme le commandant du Titanic qui a sombr? dignement dans les eaux glaciales de l?Oc?an Atlantique Nord avec son bateau, le ministre a imit? le commandant du Costa Concordia qui s?est ?chou? tout pr?s des c?tes de la Toscane. Il a ?t? le premier ? crier ? sauve qui peut livrant au naufrage ses passagers. Le chef du gouvernement a aussi ses responsabilit?s dans cette situation. A l?en croire, il lui a bien dit ce qu?il avait ? lui dire, et connaissant le temp?rament de Abdalilah Benkirane, son propos n?a pas d? ?tre d?une tendresse particuli?re. Mais il ne faut pas qu?il oublie que l?article 47 de la constitution lui conf?re le droit ??de demander au Roi de mettre fin aux fonctions d?un ou de plusieurs membres du gouvernement.??