Je n?aime pas ?crire sur le football parce que je suis un amateur dans ce sens o? je savoure le spectacle sans refaire le match et sans jouer ? la place de l?entraineur. J?imagine qu?un entraineur fait ce qu?il peut et le joueur autant. A moins d??tre vendu, il ne doit y avoir aucun sur le terrain ou sur le banc de touche qui aime perdre un match.

Le reste c?est une question de talent et une histoire de caract?re. C?est le cas fort probablement de Zaki Badou qui poss?de les deux. Beaucoup de talent, quand il ?tait goal, et, je soup?onne, un mauvais caract?re, mais je ne jurerai de rien.

Dans la m?moire collective, Zaki est un immense gardien de but qui est pour beaucoup dans la gloire du football marocain des ann?es quatre-vingt. Un embl?me du onze national et une fiert? pour les Marocains.

Personne ne peut croire qu?il doit sa stature internationale de joueur au hasard mais ? ses reflexes hors pair qui lui ?avaient permis en 1986, en 8?me de finale de la coupe du Monde au Mexique, ? tenir en ?chec l?Allemagne de Remmunigge, avant qu?il ne succombe dans les toutes derni?res minutes face ? un imparable coup franc de Lothar Matth?us .

Peut-on en dire autant de lui en tant qu?entraineur des phases finales de la coupe d?Afrique en Tunisie en 2004 en menant les lions de l?Atlas ? la finale contre les Tunisiens que les Marocains auraient pu battre.

Le mythe de l?entraineur super h?ros est n? de cette ???pop?e??. Epop?e qui allait conduire en 2014 les supporters ? r?clamer son retour ? la t?te de la s?lection.

Pour ma part, j?ai toujours ?t? intimement convaincu que ce mythe ?tait quelque peu usurp? et que ce succ?s est d? ? sa chance d?avoir crois? le chemin d?une des meilleures s?lections de l?histoire du foot marocain. Je crois m?me que c?est d?j? son caract?re qui est en partie responsable de cette d?faite ? cause de sa m?sentente avec Nayebet.

Ce fut un ?chec, transform? par la magie populaire en victoire. Souvenez-vous, les foules scandant dans toutes les rues du Maroc?: Nous avons perdu un match, mais nous avons gagn? une ?quipe.

L?illusion ne dura longtemps, m?me si on a cru la reproduire avec le retour de Zaki. Mais apr?s l??chec de ce deuxi?me essai, il faut bien se poser la question non pas pourquoi Zaki n?a pas r?ussi, mais pourquoi le foot marocain, en dehors de quelques ?clats, vit depuis si longtemps au rythme de la faiblesse du rendement et survit dans l?instabilit? technique et manag?riale?? ?Sur les dix derni?res ann?es, combien de formules et combien d?entraineurs, les uns plus chers les autres??