Bravo l’artiste !

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C’est IPSOS, IFOP et consorts  qui ont dû pousser un ouf de soulagement à l’annonce dimanche soir des résultats  du premier tour de l’élection présidentielle française.

Après les ratages de leurs confrères britanniques et américains à l’occasion du Brexit et de l’élection de Trump à la Maison Blanche, après leur propre fiasco aux primaires de la droite et du centre et du Parti Socialiste, les instituts de sondage français étaient attendus au tournant du premier tour de la présidentielle 2017.

Malgré la difficulté de la prévision, quatre candidats dans une fourchette étroite, les pronostics des sondeurs n’ont pas été à coté de la plaque puisque, comme ils l’ont prévu, c’est Emanuel Macron et son mouvement En Marche, suivi de Marine Le Pen du Front National, que les Français ont qualifiés pour le second tour.

Quoi qu’il advienne c’est l’une ou l’autre qui ira à l’Elysée.

Pour nos basanés de là-bas, il faut espérer que ce ne sera pas la candidate de l’extrême droite qui arrivera à la présidence de la France déjà, et sans elle, un presque enfer pour eux.

Certes, Emanuel Macron bénéficie désormais de nombreux soutiens de tout bord, on n’est toutefois jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Mais même sans arriver à la magistrature suprême, Marine Le Pen a d’ores et déjà gagné.

Elle fait plus de 21% des voix alors qu’en 2002, son père, Jean Marie, avait créé la surprise avec seulement 18%, seuil qu’il n’a pu dépasser au deuxième tour. Jacques Chirac avait alors obtenu grâce au front républicain 82%. La fille Le Pen est actuellement créditée de 40% contre 60% pour E. Macron. Soit une nette progression de 22 points.

L’autre gagnant de ce premier tour, tapis dans l’ombre, n’est autre que le président sortant François Hollande. L’œuvre d’Emanuel Macron, il en est le concepteur et l’architecte. Il aurait bien voulu la mener lui-même, mais faute de popularité il a dû se résoudre à regarder, admiratif, son « disciple » accomplir l’ouvrage.

Transcender le PS, s’ouvrir sur de nouveaux horizons politiques et idéologiques, c’est son idée. E. Macron est en passe de la concrétiser, permettant ainsi à F. Hollande de réaliser son aspiration et de terrasser au passage, grâce aux 6% de Benoit Hamon, les frondeurs de son parti qui lui ont pourri son quinquennat.