Le PJD zappe le 8 mars et célèbre le 9 mars

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Au lendemain de la journée internationale de la femme, le secrétariat général du PJD a tenu le 9 mars une réunion sous la présidence d’Abdalilah Benkirane   qui a réaffirmé à cette occasion «  les fondamentaux, les principes et la méthodologie du parti dans la réforme fondée sur la coopération avec toutes les organisations et institutions sérieuses sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».

Cette réunion, précise le communiqué publié à l’issue de cette rencontre, « a coïncidé [sic] avec le sixième anniversaire du discours historique du 9 mars 2011 ». Pour ceux qui l’auraient oublié, il s’agit du discours royal fondateur de la nouvelle constitution accordant entre autres la cheftainerie du gouvernement au parti arrivé en tête des élections législatives.

D’ailleurs le communiqué ne manque pas de le rappeler tout en se remémorant le contexte globale de cet après « printemps arabe » dans lequel le PJD persiste à croire, au moins ici entre les lignes, avoir joué le rôle de pompier et du jeune premier d’un Western où il défend la veuve et l’orphelin et sauve la belle captive des méchants.

La formation de Abdalilah Benkirane souligne les acquis de cet étape qu’il s’agit néanmoins de consolider. Comment ? Par la consolidation de la position du premier ministre en tant que chef d’un exécutif effectif assumant :

1.La responsabilité totale du gouvernement et de l’administration publique ainsi que la direction de l’exécution du programme gouvernemental ;

2.La consolidation du rôle des partis dans le cadre d’un multipartisme réel ;

3.La consécration de la position de l’opposition et de la société civile et ainsi de suite.

Autant d’affirmations que nul ne peut contester et que tout le monde ne peut que louer. Mais quand on regarde de plus près on tombe sur tout le contraire de ce que le chef du gouvernement a fait pendant son premier mandat et qu’il reconduit dans les négociations pour la formation du nouveau gouvernement. Seule exception, parce qu’il en faut toujours une pour confirmer la règle, c’est lorsqu’il dit « je suis le premier des partis et qu’à ce titre chacun doit passer par mes sautes d’humeur et par mes caprices ». Et à ce niveau personne ne peut lui reprocher de manquer de congruence ni de cohérence.