Une messe à la Mecque

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La CIA a rendu son rapport sur l’assassinat de Jamal Khashoggi et laissé filtrer ce qu’elle présente comme sa principale conclusion : L’implication du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman.

MBS comme l’ont abrégé quelques intimes pour le mettre dans l’air du temps, est une substance allergène. On n’a pas besoin de rentrer en contact physique ou visuel avec elle pour éternuer ou faire de l’urticaire quand ce n’est pas carrément un œdème de Quick. A fortiori.

Il est trop riche pour susciter l’affection. Une richesse sans utilité pour l’humanité, même pas la saoudienne, voire nocive. Peut-être son grand père, Abdelaziz Ibn Saoud, fondateur de l’actuel Arabie saoudite, y est pour quelque chose. Mais ni MBS ni son père n’ont été et ne sont d’une valeur ajoutée pour ce vaste royaume.

A l’origine, deux puits, un puits de pétrole et Bir Zamzam ont drainé vers eux les dollars comme la mer le sable vers les rives. Bref, on les envie. Pourquoi eux et pas nous ; d’autant que nous, nous aurions fait un meilleur usage de ce flot d’argent. Ce qui n’est pas sûr.

Ceci étant et cela dit, devrions-nous croire la CIA sur parole, si déjà leur président Donald Trump, cash comme à son habitude, ne prend pas pour argent comptant leurs conclusions, leur préférant les vrais sonnants et trébuchants saoudiens : Peut-être que oui, peut-être que non, a-t-il tranché.

100 milliards de dollars de quincailleries que l’armée américaine se fera un plaisir de détruire le moment venu, valent bien une messe à la Mecque. Le filon est inépuisable. Oublions donc les mensonges de la même CIA sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, et imaginons plutôt la scène :

Donald Trump débarquant à Riad, susurrant dans l’oreille de MBS : Tu vois petit, la CIA a soufflé le chaud, moi j’ai soufflé le froid, alors 100 autres milliards de dollars pour solde de tout compte et on n’en parle plus. Enfin, jusqu’à nouvel ordre.