Maroc – UA : Zuma à la manœuvre

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L?expulsion de la RASD de l?UA est possible. Loin des finasseries juridiques, la Libye est la preuve que ce que les chefs d?Etat font, ils peuvent le d?faire en toute souverainet? et ? tout moment

De retour ? Addis Abeba o? elle si?ge, la Commission de l?Union africaine qui assure le secr?tariat de l?Union s?est fendu d?un communiqu? qui porte la griffe des man?uvres alg?riennes. Ce communiqu? perd son temps, et le notre, ? ?vouloir pr?ciser des ?vidences?: Le Maroc n?a pas particip? ? la 27e Conf?rence de l?Union africaine ? Kigali (Rwanda) et n?y a pas pris la parole. Comme si le Maroc avait pr?tendu le contraire. La commission que pr?side la sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma indique toutefois, que le pr?sident tchadien Idriss Deby, pr?sident en exercice de l?UA, l?a inform?e avoir re?u un courrier du roi du Maroc, concernant l?intention de Rabat de se joindre ? l?Union africaine. Elle affirme aussi que ??tout ?tat africain peut, ? tout moment apr?s l?entr?e en vigueur du pr?sent Acte, notifier au Pr?sident de la Commission son intention d?adh?rer ? l?Union.? Une fa?on pour l?in?narrable Zuma de sous-entendre que Rabat n?aurait pas suivi la proc?dure ??normale?? en passant par le pr?sident en exercice qui est pourtant durant son mandat son chef. Pour se donner de la contenance elle ?tal les d?tails de cette proc?dure, avant de revenir ? la charge en indiquant que ??l?admission est d?cid?e ? la majorit? simple des ?tats membres. La d?cision de chaque ?tat membre est transmise au Pr?sident de la Commission, qui communique la d?cision d?admission ? l??tat int?ress?, apr?s r?ception du nombre de voix requis.?? Majorit? qui est d?j? acquise pour le Maroc, sa seule condition ?tant que la l?galit? soit r?tablie.

Mais le clou du communiqu? r?side ailleurs, lorsqu?il exclut l?exclusion de la RASD en rappelant ??que l?Acte constitutif de l?Union africaine ne contient pas de disposition ?relative ? l?expulsion d?un membre quelconque de l?Union.?? La commission qui n?a pas de comp?tence en la mati?re ne tente pas seulement par l?argutie de d?placer un probl?me politique sur le terrain proc?durier, mais insulte 28 chefs d?Etat qui ont appel? au retour du Maroc et ? l?expulsion d?une entit? qui n?a aucun attribut d?un Etat, appel qui, soit dit en passant, elle a omis de signaler dans son communiqu?. La biens?ance et la pr?s?ance exigent de la Commission et de sa pr?sidente de laisser la main ? la Conf?rence des chefs d?Etat et de gouvernement, qui est ??l?organe supr?me de l?Union?? selon l?alin?a 2 de l?article 6 de l?acte constitutif de l?UA. Mais bien au-del? du parall?lisme des formes qui voudraient que si l?admission d?un Etat est d?cid?e ? la majorit? simple, son expulsion pourrait se faire de la m?me mani?re, l?article 30 sur lequel certains s?appuient pour pr?tendre que seuls ??les gouvernements qui acc?dent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels ne sont pas admis ? participer aux activit?s de l?Union?? ne tient pas la route. Sinon la Libye ne si?gerait pas au sein de l?Union dont l?inspirateur ne fut autre que Kadhafi qui a ?t? ?cart? du pouvoir par un soul?vement arm?e soutenue par les aviations occidentales. Ce qui ne signifie pas que l?Union africaine a eu tort de garder en son sein le gouvernement l?gal de la Libye internationalement reconnu. Bien au contraire. Mais cette observation cherche ? faire comprendre, loin des finasseries juridiques, que ce que les chefs d?Etat font, les chefs d?Etat peuvent le d?faire en toute souverainet? et a tout moment. ?

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