Autour du RNI, l’USFP, le MP et l’UC prêts à gouverner avec les islamistes

5437685854_d630fceaff_b-

19947
Partager :

L’annonce de cette nouvelle alliance à quatre que composent le RNI, l’UC, l’USFP et le MP a été faite au Quid par un ténor du parti de la colombe

« Le Rassemblement national des indépendants est plus que jamais attaché à son alliance avec l’Union constitutionnelle. Il n’y a de rupture. Bien au contraire, notre bloc est solide et s’est renforcé avec la présence à nos côtés de l’Union socialiste des forces populaires et du Mouvement populaire ». L’annonce de cette nouvelle alliance à quatre que composent le RNI, l’UC, l’USFP et le MP a été faite au Quid par un ténor du parti de la colombe.  

Au RNI, on ne s’en cache pas. Un tel bloc se positionne pour former une majorité aux côtés du PJD. Toujours est-il que la surprise est venue des ittihadis qui ont abandonné les rêves de koutla, lâchant l’Istiqlal et le PPS. « Le fait que le RNI soutienne la candidature de l’usfpéiste Habib El Malki à la présidence de la chambre basse et fasse déjà campagne pour lui, explique fortement le revirement de l’Union socialiste des forces populaires », fait valoir un allié de la majorité sortante.

En attendant, les tractations pour la formation du nouvel Exécutif semblent au point mort. Le chef de gouvernement n’est pas pressé et donne l’impression de jouer la montre alors qu’un 2ème round de consultations n’en finit pas de se faire attendre.

Restent les rumeurs qui succèdent aux intox. En l’absence d’informations officielles, la majorité gouvernementale se fait se défait au gré des « une » de journaux.  Après l’option des trois partis d’une koutla soudainement sortie des greniers –Istiqlal, PPS et USFP– faisant bloc autour du PJD, voici que le Rassemblement national des indépendants et son nouvel homme fort bouleverse la donne.  Derrière le rideau, le chef de gouvernement tire les ficelles d’un jeu de massacre qui ne dit pas son nom. « Les intox font office de ballon d’essai et surtout de communication avec qui de droit. Quand l’entourage de M. Benkirane laisse entendre sur les colonnes de la presse amie que le chef de gouvernement est prêt à jeter l’éponge, le message est aussi  clair que la pression exercée », commente ce spécialiste en communication politique.

Les réseaux sociaux s’en sont mêlés. L’armée digitale Pjdiste n’est plus seulement en ordre de bataille mais elle a déclenché les hostilités. Une guerre sourde fait rage sur les pages facebook réputées proches des islamistes qui ont pris pour cible Aziz Akhennouch. Le président du rassemblement national des indépendants et ministre sortant de l’agriculture et de la pêche est désormais l’homme à abattre. Tour à tour présenté comme un « pharaon » et « l’ennemi des pauvres », il est l’ennemi déclaré. Le rubicon est franchi et témoigne de la nervosité des ouailles d’Abdelilah Benkirane : un appel à boycotter « Afriquia » -les stations d’essence appartenant au groupe Akwa d’Akhennouch- a même été posté. Vous avez dit climat délétère ?