Gouvernement : Pas de reprise des négociations en l’absence d’Akhennouch et de Benabdellah

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La tournée royale devrait durer une dizaine de jours. Ce qui signifie que les négociations pour la formation d’une majorité gouvernementale ne reprendront pas d’ici là en l’absence de deux responsables de partis

Le temps monarchique n’est assurément pas le temps politique. Alors que Mohammed VI entreprend en ce début de semaine une nouvelle tournée africaine, la reprise des négociations pour la formation d’un gouvernement n’aura certainement pas lieu dans les prochains jours.

Annoncés pourtant par le chef de gouvernement désigné devant le conseil national de son parti, réuni ce week-end à Bouznika, les rounds de négociations ne reprendront pas pour autant. Et pour cause : deux leaders ministres du gouvernement sortant et éléments essentiels de la prochaine majorité pressentie accompagnent le roi dans son périple dans le continent noir.

En effet, Nabil Benabdallah le SG du PPS et ministre de l’habitat et de la politique de la ville et Aziz Akhennouch le président du Rassemblement national des indépendants et ministre de l’agriculture et des pêches maritimes font partie de la délégation officielle qui fera le déplacement dans ces pays d’Afrique où se rendra le chef de l’Etat.

Selon des sources bien informées, Le Roi Mohammed VI devrait se rendre au Ghana, en Guinée-Conakry –où il serait attendu du 16 au 18 février selon un journal guinéen- en Zambie, en Côte d’Ivoire et au Mali. La tournée royale devrait durer une dizaine de jours. Ce qui signifie que les négociations pour la formation d’une majorité gouvernementale ne reprendront pas d’ici là en l’absence de deux responsables de partis.

On le sait, Abdelilah Benkirane essaie depuis 4 mois de former un gouvernement. Les contacts avec les partis pressentis ont été stoppés net par le chef de gouvernement qui avait décrété unilatéralement « la fin des palabres ». Ce week-end, face aux militants de son parti, il est revenu à la charge, soufflant le chaud et le froid. Benkirane a bien dessiné les contours de sa majorité. Elle serait composée en plus du PJD, du PPS, du MP, du RNI et de l’UC. Sur la participation de l’USFP revendiquée par Akhennouch et Lachgar, Benkirane n’a pas changé sa position de refus d’un iota, s’opposant farouchement de voir des socialistes siéger au gouvernement. «Je n’attends pas de l’USFP qu'elle me contacte pour former le gouvernement. J’attends uniquement les réponses de Akhannouch et de Laenser. L’USFP n’a remporté que 20 sièges aux élections législatives du 7 octobre. Le PJD en a remporté 22 pour la seule région de Rabat-Kenitra», martèlera-t-il devant le conseil national du PJD réuni en session ordinaire.

Benkirane prêt à renoncer à son poste de chef de gouvernement si les intérêts de la nation l’exigent ? C’est en tout cas ce qu’il a déclaré ce week-end à Bouznika. Et pour de nombreux observateurs, il est difficile de ne pas y voir une forme de pression pour justement rester au pouvoir et à ses conditions…

 

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