La chambre basse ferme ses portes lundi et les députés espèrent une session extraordinaire

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Les bureaux de la chambre des députés sont quasiment déserts. Faute de textes à examiner, les commissions parlementaires permanentes sont au chômage. Les fauteuils de l’hémicycle sont eux désespérément vides, en attendant des jours meilleurs

C’est ce lundi 13 février que la chambre des députés ferme ses portes, après une session d’automne blanche et sèche. Les élus de la Nation, toujours en vacances en l’absence d’un gouvernement, repartiront en vacances. Depuis la rentrée parlementaire, intervenue le deuxième vendredi d’octobre, un seul texte législatif a été adopté. Il s’agit de l’acte constitutif de l’Union africaine. « Si les parlementaires n’ont pas pu exercer la mission qui est la leur c’est bien à cause du fait que le pays est sans gouvernement depuis 4 mois », soupire ce député de la majorité sortante.

Ce vide législatif, soutient notre interlocuteur,  est dû à l’absence de majorité. « Certains veulent affaiblir les institutions de l’Etat et en particulier le parlement, on ne sait dans quel objectif ! » s’exclame-t-il. Les bureaux de la chambre des députés sont quasiment déserts. Faute de textes à examiner, les commissions parlementaires permanentes sont au chômage. Les fauteuils de l’hémicycle sont eux désespérément vides, en attendant des jours meilleurs.

« La question des indemnités des députés est un faux problème. La vraie question est celle de savoir comment sauvegarder notre démocratie et les institutions démocratiques. Ils sont nombreux à faire semblant de ne pas le savoir : la démocratie a un coût, elle n’a jamais été gratuite », affirme ce vieux routier de la politique en faisant allusion aux députés PAM qui font don de leurs indemnités au Trésor.

Dans les grands couloirs aux rideaux de velours rouge de la chambre basse beaucoup espèrent être rappelés pour une session extraordinaire. « Si Benkirane parvient à former sa majorité et son Exécutif, il pourra peut-être présenter sa déclaration gouvernementale entre les deux sessions d’automne et de printemps. Ce qui signifie qu’une session extraordinaire pourra être convoquée », explique ce parlementaire du Rassemblement national des indépendants.

En attendant, les parlementaires de la majorité pressentie attendent avec curiosité le discours de clôture du président ittihadi de la chambre basse. Quels seront les mots de Habib El Malki pour expliquer, voire justifie, la paralysie du pouvoir législatif ?  « La tonalité adoptée par celui qui préside aux destinées de la chambre des députés pourra peut être servir de thermomètre et indiquer si l’USFP signe son retour aux affaires ou pas », conclut ce ministre du gouvernement expédiant les affaires courantes.