La commission de la honte !

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La commission de l’Avance sur Recettes du CCM a-t-elle définitivement opté pour la politique de « Bak sahbi » du directeur du CCM ?

Effectivement, tout laisse percevoir clairement que l’actuelle commission de l’Avance sur Recettes, comme sa précédente, a fini par faire sienne la politique de « Bak sahbi », érigée en système de gestion depuis près de quatre ans par l’actuel directeur du CCM, monsieur Sarim Fassi Fihri : exclusion systématique des membres de la Chambre Nationale des Producteurs de Films (CNPF), clientélisme, favoritisme et corruption.

Ladite commission, nommée à la dérobée et illégalement, sur instigation du directeur du CCM, par Mme Hakkaoui, alors qu’elle n’était que ministre par intérim dans un gouvernement chargé de la gestion courante des affaires, donc n’ayant aucun droit d’entériner une décision qui engage l’Etat pour une période de deux ans. En effet, suite à une magouille du directeur du CCM, qui a proposé une liste comportant une majorité de proches et d’employés ou collaborateurs avec ses sociétés et de mercenaires à sa solde ! Ce fait a été dénoncé par la CNPF au nouveau ministre de la Culture et de la Communication, sans aucune suite malheureusement. Comme elle a dénoncé la première décision saugrenue de cette commission lors de sa première session, limitant, illégalement, l’avance à un plafond de trois millions de dhs, sous le prétexte fallacieux que les producteurs marocains mettent une bonne partie du montant de l’avance dans leurs poches et font le film avec le reste ! Le comble de la bêtise : voilà des gens qui n’ont jamais produit ne serait-ce qu’une minute de fiction, donc totalement ignorants dans le domaine, s’érigent en experts de la production cinématographique !

Puis, autre élément de leur pratique saugrenue, et sur instructions de leur maître d’œuvres, ils ont décidé lors de leur trois premières sessions de choisir les deux tiers des films retenus parmi les premières œuvres, excluant systématiquement les cinéastes expérimentés, en flagrante infraction du règlement du fonds d’aide qui place les compétences du réalisateur et du producteur parmi les premiers critères de choix (article 7 de l’arrêté de l’Avance sur Recettes) !

Ainsi, les cinéastes talentueux et expérimentés, qui ont déjà fait preuve de leur savoir faire, comme Mokamed Abderrahman tazi, Lahcen Zinoun, Latif Lahlou, Abdelkrim Mohamed Abdelkrim Derkaoui, et la liste est longue, ont été écarté du Fonds d’Aide depuis la nomination de l’actuel directeur du CCM et ses commissions ! Cela n’est pas étonnant de la part de ce directeur. Car que peut-on attendre d’autre de quelqu’un qui, pour briguer ce poste, a « acheté » un master auquel ile ne peut absolument prétendre car il n’a même pas une licence, et certains affirment même qu’il n’a même pas le baccalauréat ?! En plus, il l’a eu dans un temps record, dans une école supérieure faisant partie de l’une des universités françaises, moins de six mois, suite à une thèse rédigée par une enseignante française qui depuis est une invitée permanente de tous les festivals de cinéma organisés par le CCM ! Mais, ce qui m’intrigue et m’horrifie le plus, ce sont les membres de la commissions, dont certains sont des noms de notoriété publique, qui vendent leur âme au diable pour si peu. Et surtout, ces prétendus cinéphiles et critiques devenus des mercenaires ne respectant aucune valeur ni principe déontologique !

Mais, ainsi va notre pays, dans la continuité de l’adage de nos ancêtres : « Si tu es au Maroc ne t’étonne jamais de rien ! ». Et ainsi va le monde du cinéma et de l’audiovisuel chez nous. Ainsi va le monde, qui évolue dans la création artistique, industrielle et robotique, alors que nous n’évoluons que dans la « créativité magouilleuse ».