Les producteurs de films boycottent la Journée nationale du Cinéma organisée par le CCM

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Le Bureau exécutif de la Chambre nationale des producteurs de films (CNPF) a annoncé le boycott de la Journée Nationale du Cinéma organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM) le 12 novembre.

« Nous avons reçu le 05 novembre 2018 une invitation pour assister à une «Demi-Journée Nationale du Cinéma» que le CCM compte organiser le 12 du même mois, à partir de 14 h 30, sous le thème « Un siècle de production étrangère cinématographique au Maroc (1919-2019) - Bilan & Perspective » », a déclaré la CNPF dans un communiqué parvenu à Quid.ma.

Le Bureau Exécutif de la CNPF a précisé que la Journée Nationale du Cinéma avait été initiée par les professionnels du film et fixée chaque année au 16 Octobre, « pour célébrer le cinéma national, présenter le bilan du secteur cinématographique au titre de l’année écoulée et permettre à l’administration de tutelle et aux professionnels de présenter, d’un commun accord, un programme d’action pour l’année à venir et faire le point des défis auxquels le secteur doit faire face », a-t-on souligné dans le communiqué.

Pour la CNPF, déplacer la date habituelle de cet événement et inviter les professionnels une semaine avant sa tenue, c’est « dévaloriser volontairement cet événement avec toute la symbolique qu’il comporte ».

« Cette volonté délibérée d’ôter toute signification à la journée nationale du cinéma fait partie de la politique d’abaissement et d’abandon des acquis entreprise depuis quatre ans par les tenants de l’autorité cinématographique pour freiner et détourner les avancées notoires de notre cinéma national afin d’en contrôler tous les aspects, les contourner et les orienter vers des intérêts d’un petit groupe de professionnels au détriment de la majorité d’entre eux » , a-t-on écrit.

Pour ce, le bureau exécutif de la Chambre nationale des producteurs de films a appelé tous les professionnels au boycott de « cette mascarade de Journée Nationale du Cinéma ».

Il a en outre prié le ministre de la Culture et de la communication, et l’ensemble du gouvernement « à prendre les mesures qui s’imposent pour sauver ce qui peut encore l’être dans ce secteur culturel sensible, qui va à la dérive à cause de la politique irresponsable de l’actuel directeur du CCM dont le mandat a expiré le 18 octobre alors que le ministère de tutelle n’a encore lancé aucun appel à candidature pour le remplacer, comme le stipule la réglementation en vigueur ».