Mawazine 2018 : Jamiroquai fait un carton

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Pour son premier concert au Maroc, Jamiroquai a tenu toutes ses promesses en livrant un show spectaculaire et plein d’énergie sur la scène de l’OLM Souissi

Pendant plus d’une heure et demie, l’homme aux 35 millions d’albums vendus, a interprété ses plus grands tubes, When You Gonna Learn?, Space Cowboy ou encore Cosmic Girl, imposant ses sonorités funk, groove, pop et électro devant un public conquis d’avance !

Auparavant, l’espace Nahda recevait Melhem Zein, surnommé “Al Rayes”, et considéré comme l’une des voix libanaises du “tarab” les plus appréciées. L’artiste a présenté avec un immense talent une variété de chansons inspirées du folklore, avec un remix pop et funk des grandes chansons populaires du Proche-Orient.

À sa suite, c’est la Syrienne Rouwaida Attieh, devenue célèbre en remportant la seconde place de Super Star, qui a séduit l’audience grâce à sa voix puissante et sa parfaite maîtrise du luth.

Au Théâtre National Mohammed V, le public avait rendez-vous ce troisième soir avec une formation unique en son genre : Babylone, un groupe algérien formé en 2012 et dirigé par le chanteur et auteur Amine Mohamed Djemal. Symboles du renouveau de la musique algérienne, les chansons de Babylone se sont inspirées des styles régionaux algériens, mêlant influences andalouses, arabes, méditerranéennes, orientales et africaines… pour le plus grand bonheur des festivaliers !

Autre scène, autre style : c’est de cha-cha dont il était question sur la scène du Bouregreg, où Las Maravillas de Mali, une formation malienne d’exception, a déchaîné le public avec sa rumba déhanchée inspirée de la musique des Noirs de Cuba. Un hymne panafricain pour un orchestre qui a merveilleusement mélangé les rythmes cubains aux traditions du continent...

Au même moment, ce sont les grands noms de la chanson marocaine qui ont brillé sur la scène de Salé. La formation légendaire Nass El Ghiwane, qu’on ne présente plus, a joué ses plus grands morceaux repris en choeur par une foule exceptionnelle. Né à Casablanca, Hassan Boussou a par la suite magnifiquement interprété la tradition “gnawa”, dans la lignée de son père Feu Maâlem Hmida Boussou, tandis que Tarek Farih, un jeune artiste d’Imzouren et l’un des vainqueurs de Studio 2M, a prouvé qu’il était l’un des artistes à suivre au Maroc !

Rapprochant les cultures les plus lointaines, Mawazine a également permis au public de découvrir l’Italie sur la mythique scène du Chellah. Accompagnée d’un duo de musiciens, la grande Patrizia Laquidara a passé en revue, et avec bonheur, la musique traditionnelle de la Botte à la moulinette du jazz et du contemporain !

Au-delà des scènes du festival, Mawazine a aussi fait rêver les habitants… Les grandes artères de Rabat ont ainsi vécu au gré des spectacles de troupes marocaines, dont Groupe Soleil, composée d’acrobates et d’échassiers formés à l’Ecole Nationale de Cirque Shems’y, ou encore Timing Boys, qui a réuni une dizaine de percussionnistes sur des rythmes effrénés de samba, hip hop, salsa, house et chaâbi !

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