L’échec économique patent du gouvernement en 2014 reconduit en 2015

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eco Au cours de l'ann?e 2014, l'?conomie a ?t? victime de la faiblesse des pr?cipitations et d?une politique ?conomique inappropri?e. Le taux de croissance du PIB, qui avoisinerait 2,4?% selon le dernier point de conjoncture du HCP, est l'un des plus faibles depuis 15 ans. Il est plus faible que le taux de croissance moyen annuel enregistr? depuis l'ind?pendance, d?passant 3?% de peu. Ce ?dernier taux, faible ?galement, explique notre retard historique. A l?acc?l?ration du rythme de croissance du PIB non agricole entam?e au d?part du nouveau mill?naire, ayant atteint jusqu?? 6 % en 2007, s'est substitu?e une ?volution n?gative. Le taux de croissance ?a ?t? au dessous de 3?% durant deux ?des trois derni?res ann?es. La r?colte c?r?ali?re exceptionnelle a sauv? la troisi?me. La ?faible croissance du PIB non agricole et le retrait de la consommation int?rieure par rapport aux ann?es pr?c?dentes, ?expliquent ces contre-performances r?p?titives plus que la baisse de la valeur ajout?e du secteur primaire. Sans l?apport du secteur des services, surtout le tourisme et les t?l?communications, la croissance du PIB serait au dessous de 1 % en 2014. Sa contribution a atteint 1,9 % au troisi?me trimestre selon le HCP. La contribution des autres secteurs est donc tr?s basse ou n?gative. Le secteur du BTP, moteur de la croissance, s?enfonce dans la crise et risque d?avoir des r?percussions graves sur l??conomie en g?n?ral. C?est une bulle qui risque d?exploser en 2015. La mont?e des cr?dits en souffrance du secteur, corr?l?e ? une baisse du cr?dit au m?me secteur, avec des primes de risques importants pour les cr?dits octroy?s, constituent un danger sans pr?c?dent. La responsabilit? du gouvernement dans cette mauvaise performance et dans la d?t?rioration de la situation de certains secteurs est ?tablie. Ainsi, on a assist? durant 2014 ? la continuit? d'une politique ?conomique alliant aust?rit? budg?taire et politique mon?taire conservatrice, malgr? un aspect plus au moins accommodant, ce qui n'est pas de nature ? booster la croissance. A la stagnation des d?penses publiques s'ajoute une tr?s faible ?volution faible du cr?dit bancaire. L'output gap non agricole comme l'?cart mon?taire ont demeur? n?gatifs. On a assist?, pendant la m?me ann?e, ? une incapacit? d'?laborer des politiques publiques fiables et, surtout, une d?faillance dans la coordination de celles qui existent. Les discours n'ont jamais r?ussi ? cacher cette d?faillance, qui interroge le chef du gouvernement en premier lieu. Les agents ?conomiques se sont trouv?s, de ce fait, d?sorient?s et pessimistes. Les enqu?tes du HCP et de BAM sur l'?volution de la conjoncture ont confirm? cette r?alit?. Le gouvernement a align? ses choix sur les recommandations du FMI, int?gr?es dans la lettre d'engagement envoy?e ? ce dernier en ?t? pour la reconduction de la ligne de pr?caution et de liquidit? (LPL), comme s'il s'agit d'un nouveau plan d'ajustement structurel (PAS). L'aspect stabilisation financi?re l'a emport? sur les autres aspects, ce qui a li? les mains du gouvernement et impos? une politique pro cyclique improductive et d?conseill?e au moment o? la croissance est au plus bas. Continuant sur le m?me trajet, sans se soucier des cons?quences ? long terme, le gouvernement a choisi de pr?parer la loi des finances 2015 en maintenant la m?me logique de stabilisation et en d?cidant de baisser les d?penses d'investissement. Les chiffres relatifs ? l?investissement public annonc?s lors de la pr?sentation du projet de loi des finances 2015 sont illusoires et ne correspondent pas ? des programmes pr??tablis et r?alisables. L'administration et la plupart des ?tablissements et entreprises publics n'ont toujours pas int?gr? la logique des objectifs et des r?sultats. A l?incomp?tence, qui monte d'un cran, s'ajoute une d?faillance de la gouvernance. Ces chiffres gonfl?s cachent en fait l?annulation de plusieurs milliards de dirhams report?s des ann?es pr?c?dentes, y compris plus de 17 milliards de dirhams des cr?dits d'investissement report?s de 2014, et ? faire des ?conomies au d?triment de la croissance, tout en tol?rant le gaspillage et la fraude. Ce ?qui s'est pass? pendant le Mondialito n'est qu'une seule manifestation. Le Maroc, qui b?n?ficie de donn?es conjoncturelles favorables en ce d?but du nouvel an, n'adopte pas les choix appropri?s pour en tirer profit. La loi des finances 2015 est out. Toutes les hypoth?ses retenues lors de sa confection sont d?pass?es. La baisse du taux directeur de BAM ? 2,5?%, parall?le ? une baisse de ses op?rations de refinancement, ne servira pas ? relancer le cr?dit, sachant que le syst?me bancaire, qui a profit? de 26 milliards de dirhams rapatri?s et renforc? sa liquidit?, continue ? agir comme une tribu. Les discours sur les pr?dispositions au financement des TPME, encourag? par un refinancement de BAM, paraissent d?magogiques. On continue ? privil?gier les plus riches. Ces derniers ont b?n?fici? de cadeaux fiscaux dans la loi des finances 2015 qui n?auront, probablement, aucun effet sur l??conomie et surtout sur l?emploi, objet de fictions gouvernementales ces derniers temps.

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