Benchaâboun investit de l’optimisme dans l’économie ''en mesure d'absorber les chocs'' du covid-19

5437685854_d630fceaff_b-

565
Partager :

Rabat – L'économie marocaine est en mesure d'absorber les chocs induits par la crise sanitaire causée par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), a souligné le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l'administration, Mohamed Benchaâboun.

"Les fondamentaux de l'économie nationale sont assez résilients pour être en mesure d'absorber, à court terme, les chocs induits par cette crise", a affirmé M. Benchaâboun dans un entretien diffusé sur les colonnes du dernier numéro du journal "L’Économiste".

"Outre nos réserves de change qui couvrent plus de 5 mois et demi d'importations de biens et services, nous bénéficions du soutien de nos bailleurs de fonds aussi bien bilatéraux que multilatéraux", a-t-il fait valoir.

A cela s'ajoutent les autres possibilités qui peuvent être exploitées tels que le recours au marché financier international ou à la facilité offerte par le Fonds monétaire international (FMI) au titre de ligne de précaution et de liquidité (LPL), a indiqué M. Benchaâboun.

Il a noté que dès l'apparition de cette pandémie, le Maroc a pris des mesures drastiques visant notamment à renforcer l'infrastructure sanitaire, à préserver les emplois et à soutenir le pouvoir d'achat des ménages vulnérables.

D'après le ministre, ces choix "président d'un pari important que le Maroc a décidé de relever, en plaçant l'Homme au rang des priorités, mais sans pour autant perdre de vue l'impératif de préserver la résilience de l'activité économique".

L'autre point important à relever est le fait que le comportement des différents secteurs de l'économie nationale face à la crise du covid-19 n'est pas du tout homogène, a-t-il soutenu, estimant que plusieurs branches d'activités comme les industries extractive, agroalimentaire et chimique, ainsi que le secteur de télécommunication et les services financiers, devraient maintenir leur dynamique.

"Ces secteurs représentent 41% du PIB non agricole. Si on y ajoute l'administration publique, nous sommes à 53% du PIB non agricole qui ne devrait pas beaucoup pâtir des mesures de confinement", a fait remarquer M. Benchaâboun.

Cependant, a-t-il noté, il existe des secteurs qui sont très impactés, en l'occurrence le tourisme et les activités connexes, le transport aérien ainsi que le textile et l'automobile.

Le Maroc a rapidement mis en isolement son territoire, a procédé à un confinement précoce de sa population et a mis en place le comité de veille pour contenir les effets de cette crise sur le plan sanitaire, social et économique, a rappelé M. Benchaâboun, se félicitant de l'élan de solidarité qui s'est exprimé de manière spontanée aussi bien par des personnes morales, publiques et privées que des personnes physiques pour alimenter le Fonds spécial pour la gestion de cette pandémie, sous l'impulsion du  Roi Mohammed VI.

"Tout cela dénote de la capacité de notre pays à relever les grands défis qui l'interpellent et à transformer les risques en opportunités. Au moment où notre pays est en train de repenser son modèle de développement, les enseignements de cette crise devraient nourrir la réflexion autant sur nos priorités de développement que sur le mode d'insertion de notre économie à l'international", a-t-il conclu.

lire aussi