Bientôt un accord nouvelle génération entre le Maroc et le Brésil

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Le Brésil et le Maroc signeront courant 2017 un accord « nouvelle génération » qui permettra aux deux pays de donner une nouvelle dimension à leur partenariat économique et d’impulser le flux d’investissements de part et d’autre de l’Atlantique, a affirmé l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi.

« La signature de l’accord de coopération et de facilitation des investissements (ACFI) sera une étape importante pour le renforcement des échanges commerciaux entre le Maroc et le Brésil. Une fois l’ACFI signé, le royaume deviendra le premier pays d’Afrique du Nord à conclure un accord du genre avec le Brésil, après le Mexique et l’Angola », a déclaré Nabil Adghoghi, détaillant les grandes lignes d’une visite effectuée la semaine dernière à Sao Paulo, capitale économique du Brésil.

Cette visite a été ponctuée par une série de rencontres, notamment avec le vice-gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, Marcio França, le vice-maire de la ville de Sao Paulo, Bruno Covas, des représentants de la fédération des industries de Sao Paulo (FIESP) et des membres de la chambre de commerce arabo-brésilienne (CCAB).

Les moyens de promouvoir le secteur du tourisme a été au centre de la rencontre entre Nabil Adghoghi et le vice-gouverneur de Sao Paulo, Marcio França, qui a souligné la nécessité de promouvoir davantage la destination Maroc, un pays visité par plus de 10 millions de touristes par an, dont 30 000 à 35 000 touristes brésiliens.

L’entretien a également porté sur des questions d’actualité comme le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine et ses implications pour l’Afrique, un continent placé au cœur de la politique économique du royaume, premier investisseur en Afrique de l’Ouest et deuxième investisseur sur l'ensemble du continent.

La rencontre avec le vice-maire de la ville de Sao Paulo, Bruno Covas, a, quant à elle, porté sur les opportunités d’investissements offertes par les deux pays, d’autant plus que la moitié des exportations brésiliennes sont originaires de Sao Paulo.

Selon Nabil Adghoghi, ces rencontres ont permis de constater l’intérêt qu’accordent les différents opérateurs économiques de Sao Paulo, en l’occurrence la FIESP et les décideurs brésiliens, au Maroc en tant que « hub économique multi-sectoriel favorisant une ouverture sur les marchés africain et européen » et d’identifier les divers volets économiques et commerciaux qu’il convient de développer pour donner une impulsion à des relations diplomatiques remontant à plus de 111 ans.

« Le Maroc s’est fixé pour ambition de s’ouvrir sur le monde », a-t-il affirmé, en rappelant, dans ce sens, que le royaume entretient des accords de libre échange avec l'Union Européenne, les États-Unis, la Turquie et une série d’accords préférentiels avec les pays africains de même qu’il a lancé des partenariats stratégiques avec les puissances émergentes des BRICS, notamment la Russie, la Chine et l'Inde, à l’occasion des dernières visites royales effectuées dans ces pays.

Revenant sur les opportunités d’affaires maroco-brésiliennes, le diplomate a relevé le grand potentiel et l’attrait dont dispose le label Maroc au sein du marché brésilien, notamment les produits de la mer, les pâtes alimentaires, l'huile d'olive et les produits cosmétiques.

Nabil Adghoghi a indiqué à cet égard qu’une délégation d’exportateurs marocains participera en mai prochain au salon APAS, un événement de grande envergure consacré à l’industrie agro-alimentaire qui se tient annuellement à Sao Paulo.

De plus, a-t-il ajouté, une délégation commerciale brésilienne se rendra au Maroc, du 18 au 20 avril prochain, pour notamment prendre part au Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM), précisant que l’idée est de montrer le potentiel d’expansion du secteur des machines agricoles brésilien.

« Le Maroc a une politique agricole ambitieuse et les brésiliens peuvent nouer des partenariats tout aussi ambitieux avec leurs homologues marocains », a expliqué Nabil Adghoghi, en relevant par ailleurs que les énergies renouvelables, l’industrie pharmaceutique, les pièces automobiles et le transport aérien sont autant de secteurs à promouvoir au service du partenariat économique Maroc-Brésil.

 

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