El Othmani : La décompensation du sucre, de la farine et du gaz toujours à l’ordre du jour

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Alors que Saadeddine el Othmani est sur le point de faire voter son programme gouvernemental, tout le monde se demande si le nouveau chef de gouvernement va marcher dans le sillage de son prédécesseur ou va-t-il rompre catégoriquement avec les anciennes politiques, notamment par rapport à des questions centrales et parfois très controversées, comme la décompensation de produits comme le sucre, la farine et le gaz butane lancée antérieurement par Benkirane.

Si la nomination de Saadeddine El Othmani comme chef de gouvernement a été accueillie avec faveur, beaucoup craignent de le voir marcher sur les pas de son prédécesseur par contrainte partisane. Le nouveau programme gouvernemental va-t-il continuer donc ce qui a déjà été entamé en matière de décompensation du sucre, de la farine et du gaz ? Les réponses sont pour l’heure actuelle incertaines, même si les rumeurs circulant stipulent que ces réformes figurent toujours à l’ordre du jour.

Dans une allocution au siège du PJD, El Othmani avait promis que les “réformes” engagées par son prédécesseur seront poursuivis. Une déclaration qui vraissemblablement sera scrupuleusement mise en oeuvre. Contacté par le Quid, un membre de la nouvelle majorité a confirmé la poursuite de cette politique, avec la mise en place parallèle d’aide directes. Toutefois les aides directes posent aujourd’hui des difficultés dans l’identification des ménages démunis.

El Othmani envisagerait donc d’arrêter les subventions sur ces produits. Le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi , cité par Telquel, a affirmé pour sa part que « La continuité des réformes et la continuité du volet social sont deux variantes qui vont ensemble ». Il a également précisé que « les réformes doivent continuer. Et social, social, social », sans vouloir donner plus d’informations. A en croire Daoudi, ces réformes vont donc toujours avoir lieu, peut-être progressivement, mais elles sont toujours d’actualité.

Comment le gouvernement va-t-il donc faire pour identifier réellement les ménages nécessiteux ? Sur quels critères va-t-il se baser pour « brosser un tableau complet » ? Pour ce membre de l’exécutif ce n’est qu’une question de temps. El Othmani réussira-t-il donc à faire passer toutes ces réformes, sans en payer le prix politiquement, et ce malgré la contestation et la réticence des syndicats et de l’opinion publique?

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