IDS Partners : Des activistes politisés derrière le boycott au Maroc

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Selon un article publié par Jeune Afrique, une étude menée par une agence française a affirmé que la campagne de boycott dirigée contre Centrale Danone, les eaux minérales d’Oulmès et Afriquia, a été menée par des internautes activistes et politisés

IDS Partners, agence française de communication spécialisée dans l’analyse de données et l’élaboration de stratégies d’influence a récemment publié un rapport sur la dynamique cachée du boycott marocain, souligne Jeune Afrique.

Pour commencer, le rapport affirme qu’une grande partie des comptes actifs dans le cadre du boycott a été créée entre avril et mai dernier, soulignant que des internautes auraient rejoint Twitter dans le seul but de relayer la campagne de boycott. Le rapport soutient même que les comptes créés en février 2011 durant le Printemps arabe et qui ont été actifs durant le boycott sont au nombre de 255 contre 295 ouverts en avril et 219 en mai.

Autre chose, le rapport affirme que la campagne de boycott n’a pas été à 100% spontanée mais a été soutenu par des personnes organisées et capables d’appréhender les réseaux sociaux de manière structurée et coordonnée.

Selon Damien Liccia, associé fondateur d’IDS Partners, cité par Jeune Afrique, « on peut relever que la campagne n’est pas menée par des personnes motivées par le seul mécontentement social, mais plutôt par des internautes assez engagés et politisés, aux vues semble-t-il plutôt conservatrices ». Liccia rejette ainsi la thèse selon laquelle la campagne avait pour seul but de dénoncer le coût de la vie.

Par ailleurs, Jeune Afrique indique que le rapport souligne que les discussions portant sur Aziz Akhannouch représentaient 8% des tweets analysés et précise que ce n’est pas la première campagne contre le ministre de l’agriculture. Abderrahmane Rachik rappelle à Jeune Afrique qu’en 2016, une milice électronique avait appelé au boycott d’Afriquia au lendemain de la victoire électorale du PJD et le blocage concernant la formation d’un nouveau gouvernement par Benkirane.

Selon Jeune Afrique, IDS Partners s’est basé sur un corpus de 37 252 tweets uniques émis par 11 149 utilisateurs. Kenza Farkouch, professionnelle de la communication et de social data intelligence, citée par Jeune Afrique, a tout de même rappelé que les citoyens ont surtout pris parole sur Facebook. Le rapport d’IDS Partners, lui, n’a vraiment analysé que le contenu d’une page dédiée au boycott et non tout Facebook, souligne Jeune Afrique.

Il faut souligner que depuis le lancement de cette campagne de boycott, les hypothèses n’ont pas manqué pour déterminer sa véritable origine et sur ses buts. Certains ont parlé d’une manipulation politique et d’autres ont même accusé la concurrence.

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