La BAD préconise la baisse des droits de douane pour stimuler les échanges maroco-africains

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Après le retour du Maroc à l’UA et avec sa volonté de rejoindre la CEDEAO, le royaume aspire à consolider davantage sa position de leader dans le continent. C’est dans ce sillage que s’inscrit la dernière étude de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui met en lumière « l’impact de la politique tarifaire du Maroc sur sa position de hub à destination du reste de l’Afrique. »

C’est une analyse méticuleuse des politiques tarifaires entre le Maroc et les autres pays africains que vient de dévoiler la Banque Africaine de Développement, dans le but de voir comment elles participent concrètement à l’essor du continent.

L’analyse précise que « les échanges commerciaux entre le Maroc et le reste du continent ne cessent d’aller croissant ces dernières années (+ 20 %, soit plus de 1,5 milliard de dollars de plus). L’Afrique subsaharienne, avec son taux de croissance avoisinant 6,3 % en moyenne durant la décennie 2000 (record mondial après l’Asie), offre des perspectives économiques et un marché de plus en plus attractifs. »

L’étude note, par ailleurs, que même si « les échanges demeurent faibles en valeur absolue, ils s‘avèrent de forte intensité avec certains pays qui se révèlent donc des partenaires relativement importants pour le Maroc : le Sénégal, la Guinée équatoriale, le Ghana, l’Angola, la Guinée, la Côte d’Ivoire (siège de la BAD et à ce jour première destination du continent pour les investissements marocains), le Togo et l’Egypte. » 

Concernant les droits de douane, la BAD souligne que «  le Maroc a fortement abaissé ses droits de douane ces dernières années sur les produits en provenance d’Afrique subsaharienne (-78 %, soit 39 points de pourcentage de moins depuis 1993). Mais cette baisse ne s’est pas traduite par une hausse de ses exportLa ations vers cette région. » La banque suggère de surcroît que si le royaume réduisait les droits de douane marocains appliqués aux produits importés d’Afrique subsaharienne, cela aiderait à stimuler les exportations des pays de la région vers le Maroc.

L’analyse insiste fortement sur la réduction des droits de douane qui sont « un outil de politique commerciale capital sur le continent. Si l’on renégociait à la baisse les droits de douane appliqués par le Maroc comme par ses pairs africains (subsahariens surtout), sans doute que les échanges augmenteraient à leur tour – au profit des deux parties. »

Pour rappel, cette analyse fait suite à un premier volume également consacré à l’impact de la politique tarifaire du Maroc, mais cette fois au plan de sa compétitivité. Un troisième volume à paraître s’attachera quant à lui à identifier les catégories de produits à l’exportation qui pourraient bénéficier d’une hausse des échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays africains. 

 

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