La flexibilité du dirham ne se fera pas sans annonce préalable

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Le changement du régime de change ne se fera pas sans annonce préalable, c’est ce que nous a déclaré une source proche du dossier à la banque centrale. Eclairage

 

Selon plusieurs médias de la place, le changement du régime de change rentrera en vigueur sans annonce préalable. Citant des sources gouvernementales qui ont préféré garder l’anonymat, ces sources médiatiques ont surpris au plus haut niveau de la banque centrale.

Contacté par le Quid, une source proche du dossier nous a confié que « le report de l’annonce de la flexibilité du régime de change ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de communication officielle sur le sujet. C’est un dossier de grande importance qui ne laisse aucune place à l’amateurisme ». 

D’un autre côté, le ministre de l'Économie et des Finances, Mohamed Boussaid a défendu le projet de changement du régime de change devant la Chambre des conseillers, ce mardi 11 juillet à Rabat, sans donner de date précise de l’entrée en vigueur du nouveau régime.

En réponse à une question devant la Chambre des conseillers, Mohammed Boussaid a affirmé que la réforme du régime de change vise à préserver et à renforcer la compétitivité économique marocaine, à améliorer le taux de croissance et de l'emploi, à consolider la capacité de l'économie nationale de faire face à l'éventualité d'un choc extérieur et à réduire la pression sur les réserves en devise. Mais sans évoquer la date d’entrée en vigueur de ce nouveau régime, ce qui a nourri les rumeurs qui stipulent qu’elle ne sera jamais annoncée.

Une réforme qui s'assigne également pour objectifs d'accompagner le développement du secteur financier national et de contribuer au renforcement de la dimension régionale du pôle financier de Casablanca, a-t-il ajouté. Pour le ministre, la réussite de la réforme du régime de change est tributaire de fondements macro-économiques solides, d'un secteur financier ferme capable de faire face aux fluctuations du taux de change du dirham et d’un marché des changes relativement développé assurant aux acteurs les outils nécessaires pour couvrir les risques, en plus d’une politique monétaire crédible et d’une capacité à maîtriser le taux d’inflation. 

Par ailleurs, l’impact de la variation du taux de change sur le taux d’inflation reste limité selon les appréciations du ministère des Finances et du Fonds monétaire international, a-t-il assuré, précisant qu’une hausse de 1% du cours du dirham hisse de 0,15% à 0,25%, seulement, le taux d’inflation.

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