La Fondation Attijariwafa bank : 52e édition du cycle "Échanger pour mieux comprendre"

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Casablanca - La Fondation Attijariwafa bank a organisé, jeudi à Casablanca, la 52e édition de son cycle de conférences "Échanger pour mieux comprendre" sous le thème "Emploi des jeunes : la formation professionnelle s'ouvre aux métiers du futur".

Cette rencontre a permis d'apporter des éclairages sur la nouvelle stratégie de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et d'analyser le marché de l’emploi qui connaît et connaîtra des mutations permanentes, dans un contexte de révolution numérique et technologique, a indiqué la Fondation dans un communiqué.

S'exprimant lors de cette rencontre, le Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, a rappelé l’importance stratégique de la formation professionnelle, un chantier déterminant pour l’avenir du pays et placé en tête des priorités nationales.

"Comme l’avait souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, dans son discours du 21 août 2019, la promotion de la formation professionnelle est désormais une nécessité impérieuse, non seulement pour créer de nouveaux emplois, mais aussi pour mettre le Maroc en capacité de relever les défis de la compétitivité économique, et d’être en phase avec les nouvelles évolutions mondiales survenues dans divers domaines", a-t-il affirmé.

De son côté, la Directrice Générale de l'OFPPT, Loubna Tricha, a présenté les objectifs de la nouvelle stratégie de l’Office et les principaux chantiers inscrits dans la feuille de route, précisant que tous les aspects liés au contexte actuel et à son évolution, ont été pris en compte, notamment, la formation aux soft skills, la création d’un tronc commun assurant une base polyvalente solide, l’adoption de nouvelles méthodes pédagogiques, l’inclusion du digital dans le processus d’apprentissage, l’enrichissement du portefeuille de formation, etc.

"Trois défis constituent désormais les priorités de l’Office : la recherche de synergies entre l’OFPPT, les Régions et les Entreprises, la formation et la valorisation des formateurs, et l’intégration de la chaîne de valeur sachant que la réussite de cette feuille de route est tributaire de la capacité d’anticipation des entreprises en termes de compétences et de métiers", a-t-elle affirmé.

Quant à Sofia Nouri, Managing Partner de N2Growth Morocco, elle a axé son intervention sur les nouvelles tendances du marché de l'emploi, soulignant la forte demande en faveur des métiers liés au digital, à l’intelligence artificielle et aux énergies renouvelables. Tous ces métiers et formations y afférentes connaîtront une forte croissance durant la prochaine décennie.

Pour traiter la problématique de la fuite des cerveaux et faire face à l’arrivée de la génération Y sur le marché de l’emploi, Mme Nouri a insisté sur la nécessité de fidéliser les talents qui constitue l’un des défis majeurs du Maroc.

"De ce fait, les entreprises doivent dans la gestion de leurs ressources humaines, prendre en compte les aspirations de cette génération, à savoir le bien-être dans le travail, la quête de sens et la fierté d’appartenance à l’entreprise", a-t-elle estimé, notant que l’accent doit être mis sur le développement des soft skills des collaborateurs, sachant que les compétences techniques sont facilement accessibles à tous.

Pour sa part, la Responsable de l’Institut de Formation aux Métiers de l’Industrie Automobile de Tanger Free Zone (IFMIA) du Groupe Renault Maroc, Fatima Zahra Azzaoui, a mis en relief l’aspect métier pour les entreprises du secteur industriel, qui ne peuvent atteindre leurs objectifs sans des ressources humaines qualifiées.

La Responsable de l’IFMIA de Renault a cité en exemple la coopération entre l’OFPPT et Renault Maroc. "Grâce à ce partenariat, plusieurs actions de formation ont permis à l’usine de Tanger de démarrer dans les temps et de produire 400.000 véhicules par an", a-t-elle précisé, soulignant que ce partenariat public/privé a ainsi contribué à la genèse de l’industrie automobile au Maroc.

Enfin, le Fondateur de la 3W Academy Maroc, Hamza Debbarh, a mis en avant les trois défis majeurs à relever en matière d’emploi des jeunes, à savoir, le défi démographique puisque les emplois nets créés chaque année ne permettent pas d’absorber les nouveaux arrivants, le défi technologique avec la révolution numérique et la mutation de nos usages quotidiens qui ne permettent plus d’anticiper les mutations du marché de l’emploi, et le défi sociologique lié à la présence sur le marché de l’emploi de générations différentes qui doivent apprendre à travailler ensemble.

Il a ainsi rappelé l’importance de l’agilité et de la confiance. "Les entreprises devront adopter des systèmes de formation agiles pour former des jeunes agiles, capables de s’adapter à l’inconnu. De plus, il est essentiel de tisser une toile de confiance et de bienveillance entre les collaborateurs de générations différentes", a-t-il fait savoir.

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