La SAMIR : Réunion du conseil national du front national pour la sauvegarde de la raffinerie

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‘’L’Etat marocain et les différents gouvernements successifs sont, sans équivoque, directement responsables de l’arrêt de la production de la raffinerie de Mohammedia’’

Après la création du front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine le 20 juillet dernier, à l’initiative d’un grand nombre de partis politiques, d’organisations syndicales, d’associations de la société civile, de personnalités nationales, d’experts, d’avocats, de parlementaires et de salariés de la raffinerie de Mohammedia, le conseil national du front s’est réuni ce samedi 15 septembre à Rabat au siège social de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme.

Il a été débattu de l’importance stratégique des industries de raffinage pétrolier, comme de la nécessité de les sauvegarder et de les développer pour répondre aux besoins de l’économie nationale.

Ils ont également examiné les raisons de la suspension de la production de la société La Samir ainsi que les dommages considérables causés par cet arrêt d’activité en matière économique, financière, sociale et de développement.

Le conseil a aussi dénoncé ceux qui exploitent cette situation pour augmenter de façon vertigineuse les prix des hydrocarbures et détruire le pouvoir d’achat des consommateurs et des citoyens.

Au terme de ces considérations, les membres du conseil national du front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine, déclarent et portent à la connaissance de l’opinion publique ce qui suit :

1. La raffinerie de pétrole de Mohammedia a toujours été et demeurera absolument indispensable pour garantir la sécurité énergétique de la nation, fournir les besoins pétroliers du pays, mettre un terme aux manipulations actuelles au niveau de la qualité et des prix des hydrocarbures et pour consolider les acquis que ces industries procurent au Maroc et aux Marocains.

2. L’Etat marocain et les différents gouvernements successifs sont, sans équivoque, directement responsables de l’arrêt de la production de la raffinerie de Mohammedia. Cette responsabilité est liée à une sombre privatisation, à des négligences des pouvoirs publics dans leur fonction de surveillance et de contrôle et à une aggravation de la situation de l’entreprise du fait d’une gestion frauduleuse et désastreuse. La poursuite de la production et la levée par l’Etat des entraves et difficultés empêchant cette reprise d’activité, reste le choix unique afin de limiter l’ampleur des pertes colossales, sauver la raffinerie de l’extinction et ouvrir de nouvelles perspectives à la poursuite du raffinage pétrolier au Maroc et au développement de cette industrie.

3. Nous demandons à toutes les autorités, entités responsables et cercles de pouvoir et de décision, d’interagir positivement avec cette affaire et de faire preuve d’audace et de courage pour éviter la disparition de ce symbole national. Comme nous leur demandons d’agir pour que la raffinerie puisse retrouver son activité normale aussi vite que possible en activant toutes les options réalistes, que ce soit à travers la gestion libre, la cession à des tiers, la conversion des dettes en participations au capital, la nationalisation ou le transfert à une société mixte composée d’un opérateur industriel, de l’Etat, des distributeurs pétroliers, des banques marocaines créancières, des investisseurs institutionnels et des salariés.

4. L’arrêt de la production de la raffinerie marocaine n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de manquements d’un grand nombre d’individus et d’institutions, ce qui nécessite d’activer les procédures juridiques et les démarches judiciaires qui s’imposent. Dans ce cadre, le Front envisage de recourir aux voies de droit permettant de réclamer les dédommagements et les réparations aux préjudices causés au pays et aux personnes.

5. Nous invitons tous ceux qui sont soucieux des intérêts du Maroc et tous les militants qui agissent en faveur de l’emploi, l’investissement, l’industrialisation, la création de richesses nationales, la protection de l’argent public et en faveur du développement local, à contribuer par leurs actions ou leurs initiatives à retrouver les conditions favorables permettant de redémarrer l’activité de la raffinerie marocaine et de contrecarrer les agissements des intrigants qui œuvrent pour empêcher le Maroc de conserver les clés des industries du raffinage pétrolier.

 

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