Le Maroc aspire à une généralisation de la couverture médicale à l'horizon 2025

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Jilali Hazim, directeur général de l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) a déclaré que le Maroc aspire à une généralisation de la couverture médicale à l’horizon 2025.

Jilali Hazim a affirmé que pour cela un échéancier a été mis en place pour que l’ensemble de la population, toutes catégories confondues, soit couverte. « Je tiens à rappeler que notre pays a fait le choix d’atteindre l’universalité de la couverture du risque maladie aussi bien aux catégories actives par l’Assurance Maladie obligatoire (AMO) de base, que pour celles non actives par le Régime d’assistance médicale (Ramed) », a précisé Hazim.

Il a également indiqué que le Maroc est en phase de construire son système sur la base de principes qui ont requis l’accord de tous les partenaires et qui ont été concrétisés dans une Charte signée devant le roi en 2005, soit la veille de la mise en œuvre de l’AMO.

Par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de la réforme sur le financement de la santé qui a abouti à l’adoption de la loi 65-00, le responsable a mis en évidence la mise en place de deux régimes, le premier concernant l’AMO pour les actifs et les titulaires de pensions (salariés et non salariés) et le second étant destiné aux personnes qui ne peuvent pas être affiliées à l’AMO et n’ayant pas suffisamment de revenus pour se faire soigner.

Pour des considérations d’acquis historiques et politiques, la Maroc a commencé par les salariés et retraités des secteurs public et privé, dont la gestion incombe respectivement à la CNOPS et à la CNSS, a fait savoir le directeur général, notant que cela représente 25% de la population du Maroc qui est passée ensuite, en 2012, à la généralisation du Ramed après une expérience pilote, pour finir par les étudiants en 2015 et les indépendants au cours de cette année.

« Aujourd’hui, avec l’AMO, y compris les bénéficiaires de l’article 114, et le Ramed, nous sommes à 54% de la population couverte au Maroc », a-t-il fait savoir.

Le directeur général a tenu à préciser que le problème ne se pose pas pour l’AMO, ajoutant que l’ANAM dispose d’un tableau de bord qui lui permet d’avoir de la visibilité sur les dix prochaines années.

Selon lui, l’Agence qui maîtrise les paramètres, est en phase de mettre en place les mesures de régulation nécessaires pour la maîtrise médicalisée des dépenses, notant que l’ANAM fait des propositions pour soutenir le déficit qui ont été soumises, en septembre dernier, au gouvernement.

Parmi ces mesures, actualiser tout d’abord les conventions nationales, notamment en ce qui concerne les mesures qu’elles comportent en matière de maîtrise médicalisée des dépenses et aller rapidement vers le déplafonnement du taux de cotisation dans le secteur public, comme c’est le cas dans le privé, a-t-il relevé.

Ces mesures permettront certainement de repousser le déficit de 5, voire 6 ans. Mais ce n’est pas suffisant, a dit Hazim, précisant que c'est pour cela qu’il faudrait agir aussi sur le taux de cotisation du secteur public qui n’a pas été augmenté depuis 2005 (5% dont 2,5% à la charge de l’employeur et 2,5% par l’employé) pour l’aligner sur la réalité de la consommation.

Pour ce qui est de l’objectif d’une couverture médicale généralisée, le responsable a précisé qu’il s’agit d’un facteur d’absorption et d’atténuation du déficit, ajoutant que partout dans le monde, quand le taux de solidarité est élevé, les systèmes de couverture du risque maladie sont faibles.

« Au Maroc, cette solidarité existe dans les secteurs public et privé et également entre les deux pôles.  Toutefois, il y a une proposition d’élargir le degré de cette solidarité comme étant aussi l’un des facteurs du maintien de l’équilibre, a-t-il ajouté ».

 

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