Le Maroc et la Chine : une coopération qui s’intensifie de jour en jour

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Dans le site globalriskinsight.com, l’analyste Jeremy Luedi a fait une analyse sur les relations grandissantes entre la Chine et le Maroc, qui est devenu en très peu de temps le « chouchou » des médias chinois. L’analyste affirme que l’emplacement et la culture du Maroc aidant, le royaume est très vite devenu un partenaire important pour la Chine.

Le Maroc, qui manque de réserves substantielles de pétrole, a certes accusé un retard pendant la frénésie des investissements de la Chine dans les années 2000 mais a vu l’intérêt chinois s’intensifier dernièrement, indique Jeremy Luedi. Il ajoute que la popularité du Maroc remonte à la visite du roi Mohammed VI en Chine en 2016, un voyage qui s’est soldé par le lancement des relations bilatérales entre les deux pays.

Luedi indique également que le Maroc comme la Chine, respectent le pacte de non-ingérence, ce qui fait de ces deux pays des partenaires compatibles. Il ajoute que le Maroc profite également de plus en plus des efforts de la Chine pour diversifier ses investissements étrangers, notamment en matière de technologie et de tourisme. Le Maroc devient aussi la destination d’investissement de la Chine par défaut en Afrique du Nord dans la mesure où le royaume bénéficie d’une stabilité que les autres pays n’ont pas, ajoute l’analyste.  

Par ailleurs, Jeremy Luedi ajoute que la Chine tend à diversifier son portefeuille de placements pour se prémunir contre les protestations antichinoises et les contrecoups qui menacent les investissements existants. Dans ce sens, poursuit-il, la semaine du commerce sino-marocain se tiendra en décembre prochain à Casablanca.

L’auteur rappelle qu’entre 2011 et 2015, les IDE chinois au Maroc ont augmenté de 195%  et de 93% entre 2014 et 2015. De plus, en juillet 2016, le pont Mohammed VI a été construit en Chine. Les autorités marocaines ont également rencontré « China Railway » pour discuter de la construction d’une liaison ferroviaire à grande vitesse entre Marrakech et Agadir, ajoute Jeremy Luedi. Il poursuit en indiquant que Yangtse Automobile avait annoncé un investissement de 100 millions de dollars (devant créer 2000 emplois) à Tanger pour produire des voitures électriques et des autobus destinés à l’exportation vers l’Europe citant l’emplacement du Maroc comme étant un atout pour stimuler les exportations vers l’Europe.

Un autre marché en croissance entre les deux pays: les exportations d'agrumes vers la Chine. En tant que troisième exportateur d'agrumes dans le monde, le Maroc a dû chercher de nouveaux marchés suite à l'interdiction des importations agricoles de la Russie, lit-on dans l’analyse.

« L’accélération des relations sino-marocaines et les échanges culturels entre ces deux pays ont même mené à la diffusion de fausses nouvelles, les médias chinois signalant à tort que l'auteur Liu Zhenyun avait remporté un prix littéraire marocain populaire. Ce n'était pas une simple faute de frappe, car le prix allégué n'existe même pas », écrit Jeremy Luedi. « Qu’il s’agisse d’un effort orchestré pour renforcer le scénario Chine-Maroc, ou d’une simple rumeur virale déclenchée par un internaute enthousiaste, cela prouve que le Maroc arrive en tête des priorités en Chine », conclut-il.

 

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