Le PISERUMA a permis l'accompagnement d'environ 600 réfugiés porteurs de projet

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Le Programme d'Insertion Socio-Economique des Réfugiés Urbains au Maroc (PISERUMA) a permis l'accompagnement d'environ 600 bénéficiaires porteurs de projet, selon les résultats d'une étude d’évaluation de ce programme, rendus publics ce mardi 23 mai à Rabat.

Sur les projets identifiés et accompagnés depuis 2007, le taux de survie des activités génératrices de revenus (AGR) actives est de 53,7%, « un pourcentage relativement honorable compte tenu de la vulnérabilité, la fragilité et la variabilité des stratégies de ce public spécifique », indique le rapport, présenté lors d’un atelier de réflexion sur « l’intégration économique des migrants et des réfugiés par l’auto-emploi au Maroc ». Le PISERUMA, un programme centré sur la question spécifique de l’emploi, s'est d’abord focalisé sur le développement des AGR, puis s’est ouvert à la formation professionnelle à partir de 2011.

Deux catégories de recommandations ont été formulées dans le cadre de cette évaluation, à savoir celles concernant la suite immédiate de l’évaluation et qui peuvent rapidement être mises en place, et celles qui concernent des changements plus conséquents, conduisant à la formulation d’un nouveau projet.

Pour ce qui est des suites immédiates de l’évaluation, il est proposé de faire évoluer la politique de sélection des bénéficiaires, questionner le mode de sélection qui ne privilégie pas forcément les plus nécessiteux, opter pour l’accompagnement au "cas par cas" en fonctions des besoins de chaque réfugié, faire bénéficier les réfugiés les moins formés d’une formation en fonction du métier qu’ils vont exercer, ainsi que de prendre en compte l’évolution des flux des réfugiés en créant plus d’antennes sur le terrain.

S’agissant de la stratégie à long terme, il paraît essentiel d’ouvrir les possibilités d’emploi, développer le salariat à côté des AGR ainsi que d’autres formes d’emploi, à savoir les coopératives et les pépinières d’entreprise, sortir de la problématique urbaine pour penser également le milieu rural, ou le lien entre les deux, ainsi que de conduire une réflexion nouvelle sur le partenariat public-privé.

Lancé en 2007, le projet PISERUMA est mis en œuvre par l’Association Marocaine d’Appui à la Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE) et son équipe de conseillers "entreprise" et consiste à offrir une aide à tout réfugié souhaitant se former ou créer son propre emploi.

Actuellement piloté par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et financé en partie par le gouvernement princier de Monaco, il s’inscrit dans un dispositif d’accompagnement plus global des réfugiés au Maroc, qui comprend trois autres composantes, à savoir l’accompagnement social, la santé et l’assistance juridique.

 

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