Les paiements numériques pourraient rapporter 900 millions de dollars par an

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Les paiements électroniques, effectués par cartes ou via paiements mobiles, pourraient rapporter annuellement près de 900 millions de dollars (8,41 milliards de dirhams) à l'économie de Casablanca, soit pas moins de 3,75% du PIB de la métropole souligne une étude lancée par Visa, leader mondial du paiement digital

Cette étude menée conjointement avec le cabinet international de conseil économique Roubini ThoughtLab a pour objectif d’évaluer «  l'impact économique généré par l'utilisation croissante des paiements numériques » au sein de 100 villes différentes dans le monde, dont Casablanca.

Selon l’étude, le fait de réduire la dépendance face au numéraire présenterait des avantages non négligeables, aussi bien immédiats qu’à long terme pour les consommateurs, les entreprises et le gouvernement.

S’agissant des consommateurs, l’étude relève que grâce à la rapidité des paiements numériques, ces derniers pourraient économiser jusqu’à 30 millions de dollars. Leurs opérations bancaires, de vente ou de transit s’en retrouveraient également simplifiées. De même, la criminalité liée aux vols d’espèces sera sensiblement diminuée.

De leur côté, les entreprises pourraient drainer jusqu'à 600 millions de dollars grâce aux économies en temps et au traitement rapide des paiements entrants et sortants. Elles réaliseront également des revenus de vente plus élevés car elles pourront étendre leur base de clients au web.

Le gouvernement pourrait, pour sa part, économiser jusqu'à 300 millions de dollars grâce à une augmentation sensible des recettes fiscales sous l’effet d’une meilleure traçabilité des transactions commerciales opérées et grâce à la baisse des coûts liés à la justice pénale et qui sera provoquée par la diminution des crimes relatifs aux vols d’espèces, ajoute l'étude articulée autour de la thématique: «  Villes sans cash : Comprendre tous les avantages du paiement numérique ».

L'étude quantifie, en effet, « les avantages potentiels » que pourrait susciter le paiement numérique dans des villes qui ont atteint un certain niveau d’utilisation de l'argent liquide, et où les paiements numériques représentent moins de 10% de l’ensemble des transactions commerciales qui y sont opérées tous les jours.  Elle a également fait un état des lieux des impacts possibles sur les indicateurs économiques de Casablanca au cours des 15 prochaines années. Ainsi, estime-t-on, d'ici 2032, les paiements sans numéraire pourraient entraîner une baisse du chômage dans la métropole à hauteur de 4,3% tout en contribuant à une croissance du PIB à raison de 11,5 points de base.

L'étude propose également aux décideurs pas moins de 61 recommandations différentes destinées à les aider à rendre leurs villes mieux outillées en matière de paiements numériques.

Commentant les résultats de cette étude, Sami Romdhane, Directeur Général de Visa International Maroc, a déclaré notamment que « Casablanca est une ville qui a toujours été centrée sur le numéraire. Pourtant, les opportunités offertes par le paiement numérique restent énormes ».

Pour encourager les paiements numérique, Visa « entend travailler activement avec le gouvernement et avec les banques et les établissements de paiement », a-t-il dit, observant que l’étude « décrivent des mesures stratégiques claires que le Royaume pourrait entreprendre afin d’évoluer rapidement vers une économie sans numéraire ».

 

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