Pacte de Marrakech, ''un document de confiance ''

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Par Imane Benichou - Marrakech - A la veille de l’approbation formelle du "Pacte de Marrakech", autrement appelé "le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ", lors de la conférence intergouvernementale sur la migration à Marrakech les 10 et 11 décembre, la représentante spéciale pour les migrations internationales, Louise Arbour, a tenu un point de presse.

"La migration est une question d’ordre mondial", indique Mme Arbour précisant que "des efforts intergouvernementaux doivent être effectués".

Interpellée sur le retrait de nombreux pays, la secrétaire générale de la conférence a relevé que « plus de 150 pays ont été enregistrés pour prendre part à l’adoption de ce document et 400 partenaires composés des organes de l’ONU et de la société civile, et plus de 700 représentants de la presse. Il est rare de voir une participation de ce niveau des États lors des évènements onusiens similaires ».

Et d’ajouter que « le retrait n’est pas un signal à envoyer. Il n’y a rien à signer dans ce processus. C’est un texte qui a obtenu l’accord de plusieurs pays, des pays qui ont dit qu’ils sont engagés dans les discussions ».

« Les pays réticents ne l’étaient pas le 13 juillet. Ils ont fait des concessions. On a eu une entente qui satisfait tout le monde et les Etats membres ont décidé du processus », a noté Mme Arbour.

En effet, le 13 juillet dernier, le Pacte sur la migration a été entériné par 193 pays membres de l’ONU pour être signé en décembre à Marrakech.  

« Un document de confiance »

Contrairement à ce qui a été largement relayé, le Pacte de Marrakech est non contraignant juridiquement.

Le point 7 du texte du projet de document final de la Conférence stipule que « le présent Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant, qui repose sur les engagements convenus par les États Membres dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants. Il favorise la coopération internationale en matière de migration entre tous les acteurs compétents, sachant qu’aucun État ne peut gérer seul la question des migrations, et respecte la souveraineté des États et les obligations que leur fait le droit international ».

Cela dit, Louise Arbour indique qu’il s’agit d’un « document de confiance », qui invite les Etats « à mieux réfléchir leurs politiques nationales » et « requiert la bonne volonté de tous les États pour parvenir à réaliser de manière collective et globale une meilleure gestion de la migration ».

A noter que les Nations Unies ont pris possession dimanche 9 décembre du site devant abriter la Conférence intergouvernementale sur la migration. Les drapeaux marocain et onusien ont alors été levés.

A cette occasion, une cérémonie a été organisée en présence notamment de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale et de la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour les migrations internationales, Louise Arbour.

Il s'agit de « la première fois qu'une conférence onusienne internationale se tient sur la question migratoire », a déclaré Omar Hilale en notant que « le document de Marrakech constitue le premier du genre dans l'histoire de l'ONU qui s'intéresse aux droits des migrants et à leur protection".

Louise Arbour a, pour sa pat, exprimé "toute la joie et la fierté de participer à cette cérémonie qui représente à la fois la fin d'un effort colossal et le début d'une grande aventure".

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