180 dirigeants à Marrakech : De l’impensable à l’irréversible

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109 Etats ont ratifié l’Accord de Paris. Moscou manque toujours au paraphe.

Ils sont quelque 180 responsables - chefs d'Etat et ministres – qui se relayeront à partir de ce mardi à la tribune de la conférence de l'ONU sur le climat.

Les Chefs d’État venus participer au sommet de la 22ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) ont été accueillis par le roi Mohammed VI ce mardi sur le Site Bab Ighli à Marrakech, Etaient aussi présent à la cérémonie d’accueil, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, la Secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Patricia Espinosa, et le président de la COP22, Salaheddine Mezouar.

Les chefs d’État, de gouvernement et de délégation participant au Sommet de la COP22, ont tous posé pour la cérémoniale photo de famille.

A la tribune des interventions, on attend, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU et François Hollande, président de la France où a été scellé il y a une année l'accord de Paris contre le réchauffement planétaire. Suivront à la tribune une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont de nombreux leaders africain. De même que la présidente chilienne ou l'émir du Koweit sont aussi annoncés. Les interventions de tous les pays continueront jusqu'à mercredi.

Ban Ki-moon, a déclaré ce mardi dans une conférence de presse à Marrakech,  de que les mesures en faveur de la lutte contre les changements climatiques étaient "irréversibles" et a émis l'espoir que le président élu américain, Donald Trump, ne dénoncerait pas l'Accord de Paris, ratifié par Washington.

"Ce qui était naguère impensable est devenu irréversible", a-t-il dit lors de la conférence de presse à propos de l'Accord de Paris.

Le négociateur climat américain Jonathan Pershing a annoncé que le Secrétaire d’Etat, John Kerry, fera un "discours soulignant l'urgence de l'action climatique". Donald Trump, fraîchement élu président des Etats-Unis, avait promis lors de  sa campagne électoral de relancer la production américaine de charbon, qualifiant le réchauffement de “canular”.

A ce stade 109 Etats, dont les Etats-Unis, l'UE, l'Inde, le Japon, ont ratifié l'accord qui a vu la communauté internationale s'engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre, sources du dérèglement. Mais parmi les grands pollueurs de la planète, la Russie manque encore à l'appel.

De Marrakech, le négociateur chinois Xie Zhenhua, a de nouveau rappelé l'engagement de son pays: "Répondre au défi du changement climatique est notre responsabilité commune et partagée".

Premier émetteur mondial, la Chine a largement contribué à permettre l'accord de Paris, et est aujourd'hui le premier investisseur dans les énergies renouvelables.

La communauté internationale s'est engagée à limiter sous 2° la hausse du réchauffement, prometteur, au-delà, d'impacts désastreux et irréversibles pour les hommes comme pour les écosystèmes. Mais à ce stade les engagements pris par chaque Etat pour limiter les émissions sont insuffisants.