France : Accusé d'avoir abrégé la vie de sept patients, un médecin est tout de même acquitté, une révolution sur la voie de l’euthanasie

5437685854_d630fceaff_b-

1
Partager :

couv-nicolas La cour d'assises de Pau (sud-ouest de la France) a acquitt? ce mercredi un m?decin accus? d'avoir empoisonn?, entre mars 2010 et juillet 2011, sept patients terminaux dont il voulait abr?ger les souffrances.

D?nonc? en ao?t 2011 par des infirmi?res et une aide-soignante de son service, Nicolas Bonnemaison avait ?t? radi? par le Conseil de l'Ordre des m?decins.

Le mis en cause, qui a expliqu? r?cemment avoir fait preuve de compassion afin de pr?server la dignit? de ses patients, est accus? par la justice fran?aise d'avoir agi en dehors du cadre de la loi Leonetti sur la fin de vie.

Nicolas Bonnemaison, qui comparaissait depuis le 11 juin dernier devant la cour d'assises, a reconnu les faits qui lui sont reproch?s, estimant toutefois que ses actes font partie du devoir du m?decin d'accompagner les patients? jusqu'au bout.

Le parquet g?n?ral avait requis mardi une peine de cinq ans de prison avec sursis ? l'encontre de l'ancien m?decin, sans pour autant r?clamer l'interdiction d'exercer.

A l'ouverture de l'audience de mardi, son avocat a esp?r? que ce proc?s puisse "faire acc?l?rer l'histoire" en mati?re de l?gislation sur la fin de vie, exhortant les jur?s ? incarner la "justice qui montre le chemin ? la loi",

L'enqu?te a d?montr? que plusieurs familles avaient fait savoir au m?decin leur v?u implicite d'en finir dans la dignit? et qu'il fallait ?viter tout? acharnement th?rapeutique.

Ce jugement qui intervient alors que la cour de cassation fran?aise a autoris? l?arr?t de l?acharnement th?rapeutique sur un malade dans un ?tat v?g?tatif, repr?sente un tournant historique dans la lutte pou le droit ? l?euthanasie.

lire aussi