Alger – Ryad : Nouvelle idylle ou un je-t’aime-moi-non-plus déguisé en amourette

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« La grippe » qui n’a pas permis au président algérien de recevoir le prince héritier saoudien est-elle une réelle complication d’un état de santé déjà grave, ou une maladie diplomatique qui a lui a permis de ne pas rencontré Mohamed Ben Salman (MBS) ?

Si c’est le cas, le prince héritier saoudien a feint n’avoir rien vu et a achevé sa première tournée arabe après l’assassinat de son compatriote Jamal Khashoggi par l’Algérie ou une forte délégation de haut niveau l’a accompagné.

En dehors des Emirats Arabes Unis, c’est au pays de Abdelaziz Bouteflika que Mohamed Ben Salman a reçu l’accueil le plus chaleureux et le moins perturbant, sachant qu’en Mauritanie liée à l’Arabie Saoudite par des liens particuliers, MBS, s’il a reçu l’accueil que lui doit le Nouakchott officiel, sa visite a été perturbée au niveau de la population par des manifestations hostiles.

Même chose en Tunisie où le président Beji Caïd Sebsi lui a réservé un accueil des plus chaleureux, mais où les manifestations des opposants à cette visite ont été particulièrement virulentes.

En Algérie, seuls quelques intellectuels ont joué une partition différente à celle du pouvoir en dénonçant vigoureusement en leur  « qualité de citoyens et d’intellectuels d’un pays qui a été à la pointe de la lutte contre toutes les formes d’oppression, d’injustice et d’obscurantisme » cette « visite inopportune et injustifiée du point de vue tant politique qu’étique ».

Parmi les signataires les plus en vue on retrouve Abderrazak Guessoum, président de l’Association des Oulémas algériens, l’écrivain Rachid Boudjedra, Kamel Daoud, chroniqueur et écrivain, Nacer Djabi, sociologue, Mohamed Sari, universitaire et écrivain, Abdelkader Djeriou, comédien et metteur en scène, ainsi que les journalistes Hmida Layachi, Mustapha Benfodil, Lahsen Bourbia, Abdelatif Belkaïm et Mohamed Zaoui.

Les quarante huit heures que MBS a passées avec les officiels algériensont débouché sur l’éventuelle création d’un Haut Conseil algéro-saoudien de coordination. Ce conseil aura pour mission selon le site TSA, « le renforcement de la coopération politique, sécuritaire, la lutte antiterroriste et l’extrémisme, ainsi que les volets économique, commercial, l’investissement, l’énergie, la sidérurgie, l’éducation et la culture ».

A la suite de cet voyage, MBS a exprimé au président algérien « sa gratitude pour l’accueil et l’hospitalité qui [lui’] ont été réservés » souhaitant au passage « bonne santé » au président au chef d’Etat algérien.

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