Economie sociale et solidaire : Jamila El Moussali expose au Luxembourg l’expérience du Maroc

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La secrétaire d’Etat chargée de l’artisanat et de l’économie sociale, Jamila El Moussali, a exposé, ce vendredi 29 septembre au Luxembourg, l’expérience du Maroc en matière d’économie sociale et solidaire, dans le cadre de l’Académie sur l’Économie sociale et solidaire, relevant de l’Organisation Internationale du Travail (OIT)

Intervenant lors de cette rencontre, organisée sous le thème ‘’Académie sur l’Économie sociale et solidaire : l’avenir du travail’’, El Moussali a souligné que l’économie sociale et solidaire connait depuis plusieurs décennies une véritable dynamique au Maroc, et est devenue une réalité du développement et un secteur qui produit de la valeur et qui génère de la stabilité et de la cohésion sociale.

Elle a ajouté que ce secteur est portée par un champ très large d’acteurs et d’entités (coopératives, mutuelles, fondations, associations de développement, institutions traditionnelles …) et se déploie dans de très nombreux domaines, précisant que le Royaume compte, aujourd’hui, plus de 18.000 unités coopératives (contre moins de 5000 en 2004) ; 50 mutuelles au lieu de la douzaine des années 1970 ; et plus de 130.000 associations, contre 45.000 en 2009.

Elle a rappelé les facteurs qui ont favorisé les récents développements de l'économie sociale et solidaire au Maroc, citant notamment l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la volonté renouvelée des pouvoirs publics de favoriser l’implication de la société civile organisée, dans les efforts de développement.

La responsable marocaine a également mis en avant le dynamisme de la société civile organisée, dont la mobilisation est motivée par une profonde culture de l’initiative collective, de l’entraide et de la solidarité, enracinée dans le corps social et la disponibilité de plus en plus manifeste des organismes de financement et d’appui au développement humain et durable, de moins en moins réticents à l’égard des acteurs de l’économie sociale et solidaire.

L’économie Sociale et Solidaire, a-t-elle insisté, interpelle l’ensemble des Etats déterminés à promouvoir le progrès à travers la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels, indispensables à la dignité, au développement et à l’épanouissement de chaque être humain, notamment les populations les plus vulnérables, ajoutant que c’est dans cet esprit que le Maroc s’est attelé, depuis des décennies, à la mise en œuvre d’un modèle politique, économique et social qui conjugue démocratie pluraliste et développement économique.

Compte tenu de ces orientations, a-t-elle ajouté, le Maroc aspire à développer les formes d’organisation de l’Economie sociale et Solidaire à travers différents programmes d’appui et d’accompagnement de ces organisations et d’asseoir un environnement juridique favorable et motivant au développement de plus d’initiatives en économie sociale et solidaire.

La secrétaire d’Etat chargée de l’artisanat et de l’économie sociale a indiqué que pour relever le défi d’une économie sociale de plus en plus créatrice de nouvelles formes de valeurs ajoutées, son département, s’est activement engagé, conformément aux directives royales, à promouvoir ce secteur productif et à le rendre un acteur actif dans le développement national, régional et local, et ce dans le cadre de la convergence des divers programmes sociaux de développement. Ainsi, a-t-elle expliqué, nous multiplions nos efforts pour mettre en place un environnement favorable et motivant au développement de plus d’initiatives d’ESS. L’environnement juridique a toute son importance. C’est pourquoi nous venons de revoir la législation des coopératives avec des acquis importants : facilitation des procédures administratives de création des coopératives, possibilité de participation aux marchés publics, a conclu El Moussali.

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