Egypte : Al-Azhar nie avoir retiré la Tunisie de la liste des Etats islamiques

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Les rumeurs selon lesquelles l'université islamique égyptienne historique Al-Azhar a révoqué la catégorisation de la Tunisie comme "Etat islamique" en raison des récentes propositions du pays en matière de droits des femmes ont suscité la controverse dans les médias sociaux la semaine dernière

Afin de mettre fin aux spéculations, Al-Azhar a finalement rompu le silence et a nié les rumeurs via Twitter.

"Al-Azhar Media Center a suivi de manière étonnante les rumeurs qui circulaient récemment à travers les médias sociaux à propos d'Al-Azhar retirant la Tunisie de la liste des Etats islamiques", mentionne le tweet.

Alors que certains ont été indignés par la prétendue décision, d'autres ont soutenu la propagation de telles rumeurs, car ils considèrent Al-Azhar comme un partisan de l'extrémisme religieux en Egypte et dans le monde arabe. Cette dernière revendication est liée au refus d'Al-Azhar de considérer l'État islamique comme une institution apostate.

Pour sa part, l'activiste politique Amazigh Ahmed Asid a exprimé son point de vue sur la prétendue décision d'Al-Azhar en déclarant : "l'intrusion d'Al-Azhar dans les affaires d'un autre pays est un signe de dégénérescence culturelle".

Pour rappel, le 15 août 2017, le président tunisien Beji Caid Essebsi avait promis de promouvoir un programme en faveur de l'égalité des sexes avec sa proposition de révoquer les lois sur l'héritage déséquilibré et permettre aux femmes musulmanes d'épouser des hommes non musulmans.

Al-Azhar avait alors publié une déclaration le 20 août qui critiquait indirectement les tentatives de réforme d'Essebsi et refusait toute interprétation alternative de la loi islamique, affirmant que "les textes islamiques, y compris les versets du Saint Coran sur l'héritage, sont des dispositions fixes".

 

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