France : l’état de siège !

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France 24, chaine publique, n’a pas hésité à « emprunter » des images au Venezuela pour illustrer hirak Rif au Maroc. Et on s’étonne que d’autres fassent de même avec ce qui se passe à Paris

L’image que renvoient les gilets jaunes de la France est bien triste. Les chars de la gendarmerie dans la rue, même si jusque-là ils ne sont que pour l’intimidation, ils ne manquent pas de renvoyer aux pays du tiers monde aux prises avec la gabegie.

Les scènes d’affrontements entre la police et les manifestants, celles des saccages et de pillages, sont dignes d’une répression tiers-mondistes, même si à l’arrivée le nombre de victimes et le type de blessures, les chiffres des interpellations et des placements des gardes à vue n’ont rien à voir avec les conséquences d’affrontement similaires dans pays à caractère autoritariste.

Avant la « récidive » de samedi dernier et des dégâts qu’elle a causés, les responsables français se sont abstenus de mimer les comportements des dirigeants des pays à la démocratie peu installée, qui accusent la main, souvent non sans raison, de l’étranger.

Leur perplexité devant ce mouvement qu’ils n’arrivent ni à cerner ni à maitriser, les a poussés à aller désormais chercher les causes d’un mécontentement et d’une contestation ailleurs que dans le « modèle de développement économique » français qu’ils n’arrivant ni à entretenir ni à réformer.

N’en croyez pas vos oreilles, mais les services français sont en train de fouiner dans la toile pour vérifier le rapport de fake news et d’images et de vidéos détournées avec des   capitales étrangères.

On peu le comprendre, dans un pays où France 24, une chaine qui relève de la diplomatie française, se permet d’utiliser des images de la contestation au Venezuela pour accompagner le mouvement du Rif marocain, il y a de quoi nourrir la suspicion.

Les Français, qui ont eu plus que leur mot à dire sur la révolte en Syrie et en Libye et sur tout ce qui se passe en Afrique et au Moyen Orient, voire en Russie et ne Chine, sont moins fondés de se plaindre des commentaires ironiques de certaines capitales comme Washington ou Istanbul.

 

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